Lazard affiche une perte en 2023, fin d’année prometteuse

AWP

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Dans un marché de M&A sinistré, la banque d’affaires franco-américaine dirigée par Peter Orszag subit une perte nette de 75 millions de dollars sur l’année dernière.

La banque d’affaires franco-américaine Lazard a publié jeudi une perte nette de 75 millions de dollars en 2023 mais a relevé la tête au quatrième trimestre, dans un marché des fusions et acquisitions sinistré.

La banque n’avait pas perdu d’argent sur une année civile depuis 2009. Elle accusait alors une perte de 142 millions de dollars, essentiellement due à des frais de rémunération et à la mort du PDG Bruce Wasserstein en octobre, prédécesseur de Ken Jacobs.

En 2022, Lazard avait dégagé un bénéfice net de 358 millions de dollars.

«Les résultats du quatrième trimestre (2023) de Lazard représentent une fin solide dans une année difficile», a commenté dans un communiqué le président directeur général de Lazard Peter Orszag, en poste depuis octobre dernier.

Le chiffre d’affaires de la banque a reculé de 9% en 2023 par rapport à 2022, à 2,52 milliards de dollars.

Le conseil financier, activité phare de la banque, a été en particulier touché avec un chiffre d’affaires en baisse de 18% l’an dernier, à 1,36 milliard de dollars.

L’activité de conseil est une activité par essence volatile, avec des périodes plus ou moins porteuses pour les fusions-acquisitions. Le resserrement des conditions financières et l’incertitude géopolitique ont fait subir un coup de froid au marché depuis plusieurs trimestres.

La gestion d’actifs, l’autre métier principal de Lazard, s’est plus légèrement repliée, avec un chiffre d’affaires en recul de 3% à 1,07 milliard de dollars.

Mais la banque d’affaires peut se rassurer en regardant les performances du quatrième trimestre seul, au-dessus des attentes des analystes. Elle enregistre d’octobre à décembre un bénéfice net de 64 millions de dollars (+50% sur un an).

Lazard est toujours engagé dans un plan de départs portant sur 10% des 3400 employés à fin 2022. Ces départs s’inscrivent dans un plan général d’économies générant pour Lazard une charge «exceptionnelle». Sans ces coûts notamment, le bénéfice net «ajusté» annuel aurait été de 75 millions de dollars, selon la banque.

Le 14 septembre dernier, M. Orszag avait partagé aux salariés son ambition de doubler le chiffre d’affaires de la banque d’affaires franco-américaine d’ici à 2030.

Des rumeurs ont par ailleurs entouré l’an dernier le retrait de la cote du groupe, après l’annonce de celui de son concurrent historique Rothschild.

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