L'Asset Management Association Switzerland a publié une lettre d’engagement dans laquelle elle invite les entreprises suisses à mettre en place une gouvernance d'entreprise forte ainsi que des normes internationales de durabilité. Les asset managers doivent évaluer régulièrement les progrès réalisés dans le cadre de leurs pratiques d'engagement.

L'Asset Management Association Switzerland (AMAS) et ses membres se sont engagés à participer à la transition vers une économie neutre en carbone et un avenir durable. Les placements et services financiers durables ont un impact positif sur le respect de l'Agenda 2030 de l'ONU pour le développement durable ainsi que sur la réalisation des objectifs climatiques d'ici 2050.

Une des approches primordiales des gestionnaires d’actifs à cet égard est ce que l'on appelle l'investor stewardship ou l'actionnariat actif, c'est-à-dire le dialogue actif avec les entreprises et l'exercice des droits de vote des actionnaires. Le Swiss Stewardship Code publié en 2023 par l'AMAS et Swiss Sustainable Finance offre une ligne directrice aux asset managers, aux asset owners et aux prestataires de services financiers pour promouvoir l'actionnariat actif et les résultats durables des entreprises.

Aujourd'hui, l'AMAS publie une lettre d'engagement dans laquelle elle invite les entreprises suisses à mettre en place une gouvernance d'entreprise et des pratiques de durabilité solides afin de s'aligner sur les normes internationales et de contribuer à une économie neutre en carbone. «L'AMAS attend des entreprises qu'elles créent un cadre pour une conduite responsable des affaires, qu'elles publient leurs émissions de gaz à effet de serre et qu'elles s'engagent à atteindre des objectifs scientifiquement fondés», explique Iwan Deplazes, président de l'AMAS.

La lettre d'engagement s'adresse également aux membres de l'AMAS pour qu'ils s'engagent sur une base volontaire avec des entreprises suisses afin de les aider à respecter les normes internationales de gouvernance et de durabilité. Ces normes comprennent une gouvernance d'entreprise saine, la responsabilité en matière de durabilité au niveau du conseil d'administration, l'amélioration des informations environnementales (par exemple sur les risques liés au climat et les émissions de gaz à effet de serre) et la poursuite de stratégies de décarbonisation en accord avec l'Accord de Paris. «La lettre d'engagement n'est pas juridiquement contraignante, mais les gestionnaires d'actifs évalueront chaque année les progrès réalisés par les entreprises et prendront éventuellement des mesures d'escalade si l'engagement n'aboutit pas à des résultats satisfaisants», explique Adrian Schatzmann, CEO d'AMAS.

Parmi les asset managers endossant la lettre d'engagement figurent déjà la Baloise, Lombard Odier, UBS et la Banque cantonale de Zurich.