La banque Lloyds revient dans le vert grâce à un rebond de l’économie

AWP

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Lloyds avait subi une perte de 461 millions de livres au deuxième trimestre du fait du choc de la crise sanitaire.

La banque britannique Lloyds a annoncé jeudi un retour dans le vert au troisième trimestre avec un bénéfice de 688 millions de livres grâce à une reprise de l’économie et à une baisse des provisions pour impayés face à la pandémie.

Lloyds, l’une des plus grandes banques de détail au Royaume-Uni, avait subi une perte de 461 millions de livres au deuxième trimestre du fait du choc de la crise sanitaire, selon un communiqué.

Au troisième trimestre 2019, elle avait essuyé une perte de 238 millions de livres, plombée alors par le scandale d’assurance-crédit.

«Je suis heureux que voir une reprise d’activité encourageante et, avec des provisions pour impayés beaucoup plus faibles, un retour aux bénéfices au troisième trimestre», souligne António Horta-Osório, directeur général de Lloyds.

Il reconnaît que la banque reste perturbée par la pandémie, mais elle profite toutefois du rebond de l’économie observée au cours de l’été, après un effondrement lors du confinement.

Son chiffre d’affaires a bénéficié surtout des demandes de prêts immobiliers et des dépenses de consommation. Et il se félicite du nombre toujours plus grands de ses clients qui utilisent ses services en ligne, qui est une des priorités stratégiques de la banque.

Lloyds a en outre dû mettre beaucoup moins d’argent de côté, seulement 0,3 milliard de livres sur le trimestre, pour couvrir le risque de non remboursements de prêts accordés à des ménages ou à des entreprises.

Ses provisions avaient atteint près de 4 milliards sur l’ensemble du premier semestre, principalement du fait des dégâts de la crise sanitaire et du confinement sur l’activité économique dans le pays.

La banque s’attend toujours à ce qu’elles soient comprises pour l’ensemble de 2020 entre 4,5 et 5,5 milliards de livres, mais précise désormais qu’elles seront dans la fourchette basse de cette estimation.

Lloyds se garde néanmoins de tout optimisme pour les prochains mois et met en avant des perspectives «très incertaines» du fait de la seconde vague de coronavirus qui frappe durement l’Europe.

Il évoque en particulier les mesures de restrictions plus drastiques mises en place ces dernières semaines au Royaume-Uni, le remplacement début novembre du dispositif de chômage partiel par un mécanisme moins généreux, et les négociations en cours sur la relation post-Brexit avec l’UE.

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