Julius Baer veut maintenir l’équilibre entre marchés matures et émergents

AWP

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En Europe, le groupe zurichois a l’intention de continuer à se renforcer, «également par notre présence onshore», indique le président Romeo Lacher.

Le gestionnaire de fortune Julius Baer aspire à maintenir une présence équilibrée sur les marchés où il est actif. «Notre objectif fondamental est d’équilibrer la présence globale entre les marchés matures et les marchés émergents, essentiellement sur une base 50/50», a indiqué son président Romeo Lacher lundi depuis les colonnes du Corriere del Ticino.

Selon lui, Julius Baer jouit d’une excellente position sur son marché historique, «mais je dois dire que nous ne sommes pas encore exactement là où nous voudrions être (...) nous sommes convaincus de pouvoir acquérir de nouvelles positions également sur le marché suisse».

En Europe, le groupe zurichois a l’intention de continuer à se renforcer, «également par notre présence onshore», précise M. Lacher, citant parmi les marchés clés l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Quant aux économies émergentes, la zone est «très large, elle comprend pour nous l’Asie, le Moyen-Orient, l’Europe de l’Est, l’Amérique latine avec le Brésil en particulier».

Revenant sur le marché italien, où le groupe zurichois détient 70% de la société de gestion milanaise Kairos, M. Lacher anticipe une nouvelle phase de croissance, même s’il estime que l’absence d’un libre accès au marché des services financiers pose problème à nombre d’établissements suisses, ainsi qu’à la place financière tessinoise.

Croissance avant tout organique

«Dans le développement de nos activités, l’aspect principal demeure la croissance organique», a assuré le dirigeant, soulignant son ouverture à de nouvelles acquisitions, à condition que «certains éléments importants» soient présents. Et de citer la conformité à la stratégie et à la culture de l’entreprise, la contrôlabilité du risque et la proportionnalité du prix.

Interrogé sur la stratégie du groupe en matière de technologie financière (fintech), M. Lacher a assuré que Julius Baer continuera à investir dans ce domaine, «en tenant compte également des spécificités des activités de gestion de patrimoine privé», sans toutefois articuler un ordre de grandeur de cet engagement.

Celui qui a repris la présidence du gestionnaire de fortune zurichois en avril 2019 estime par ailleurs qu’il est nécessaire de «maintenir un bon équilibre entre la rémunération des actionnaires et l’allocation de ressources aux investissements», et que pour ces deux éléments, il est crucial de maintenir un niveau de rentabilité élevé.

«La hausse des dividendes et les rachats d’actions peuvent devenir des facteurs de risque, s’ils sont mis en oeuvre au détriment de la croissance des actifs», a prévenu M. Lacher.

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