La première banque italienne Intesa Sanpaolo, qui vient de fusionner avec son homologue Ubi Banca, a dégagé un bénéfice net de 1,51 milliard d’euros au premier trimestre, en hausse de 31,7%, résistant ainsi aux effets de la pandémie de coronavirus.

Ce résultat est largement supérieur aux attentes des analystes de Factset qui tablaient sur un bénéfice net de 981 millions d’euros.

Pour l’ensemble de l’année 2021, la banque confirme l’objectif d’un bénéfice net «amplement supérieur à 3,5 milliards d’euros», selon un communiqué publié mercredi.

Les coûts opérationnels ont baissé de 2,6% à 2,5 milliards d’euros.

Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, s’est accru à 15,7% fin mars, un niveau très élevé.

Ces résultats «confirment la capacité d’Intesa Sanpaolo à affronter de manière efficace un environnement compliqué en raison de la pandémie de Covid-19», a commenté la banque.

Intesa Sanpaolo avait vu ses comptes plonger dans le rouge au quatrième trimestre 2020 après l’acquisition d’Ubi Banca, avec une perte de 3,09 milliards d’euros, mais a dégagé un bénéfice net de 3,27 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année.

L’absorption s’est déroulée avec succès, selon Intesa Sanpaolo, qui a répété que les synergies découlant de cette fusion devraient atteindre à terme plus d’un milliard d’euros par an, un montant supérieur aux estimations initiales.

Intesa Sanpaolo compte distribuer un dividende d’environ 700 millions d’euros aux actionnaires en mai, soit le maximum autorisé par la Banque centrale européenne, a confirmé le patron de la banque, Carlo Messina, dans un communiqué distinct.

La banque a poursuivi au premier trimestre la réduction de son stock de créances douteuses, qui a baissé de 2,3% par rapport à la fin 2020.

Intesa Sanpaolo avait conclu avec succès en juillet 2020 une offre publique d’achat et d’échange (OPA/OPE) visant Ubi Banca. Cette opération valorisait Ubi à 4,2 milliards d’euros.

Intesa Sanpaolo devait céder quelque 500 agences après avoir avalé Ubi Banca pour répondre aux exigences de l’autorité garante de la concurrence en Italie concernant cette fusion qui a été finalisée en avril.

Le groupe né de la fusion des deux banques est assis sur un trésor de quelque 1.100 milliards d’euros en actifs clients et vise un bénéfice net d’au moins 5 milliards d’euros en 2022.