Goldman Sachs prévoirait de supprimer jusqu’à 4000 postes

AWP

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Les départs seraient «probablement un peu supérieurs» à ce que pratique habituellement l’établissement, qui se sépare, tous les ans, de «1 à 5%» de ses effectifs, rapporte le site Semafor selon une source proche du dossier.

La banque américaine Goldman Sachs prépare un plan de licenciements qui pourrait concerner jusqu’à 4000 postes, rapporte vendredi le site Semafor, du fait de la dégradation de l’économie américaine mais aussi de résultats décevants dans la banque de détail.

Sollicité par l’AFP, Goldman Sachs s’est refusé à tout commentaire.

Une personne proche du dossier a confirmé que les départs seraient «probablement un peu supérieurs» à ce que pratique habituellement l’établissement, qui se sépare, tous les ans, de «1 à 5%» de ses effectifs.

Toujours selon cette source, la décision a été prise «à la lumière de la situation économique» actuelle, qui se dégrade. Elle a également souligné que la banque avait massivement recruté depuis 2019, ce qui a entraîné une hausse de 28% de ses effectifs.

Fin septembre, Goldman Sachs comptait 49’100 employés. La suppression de 4000 postes équivaudrait ainsi à un peu plus de 8% du total.

L’ampleur de ces licenciements est supérieure à celle d’autres banques d’affaires de Wall Street, qui ont également engagé des réductions d’effectifs ces dernières semaines.

Morgan Stanley se sépare actuellement d’environ 2% de ses employés, soit quelque 1.600 personnes, selon plusieurs médias américains.

«Nous allons devoir réduire un peu notre taille», avait déclaré, début décembre, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, lors d’une conférence organisée par le Wall Street Journal.

Selon Semafor, outre l’évolution de la conjoncture, Goldman Sachs prend acte du développement jugé décevant de son activité de banque de détail.

Banque de financement et d’investissement depuis sa création, l’établissement tente, depuis plusieurs années, de se diversifier et de développer des activités à destination des particuliers.

L’établissement avait créé, à cette fin, l’enseigne Marcus, une banque de détail qui propose, depuis 2016, des prêts à la consommation et des produits d’épargne. Mais cette nouvelle entité, qui a nécessité des investissements importants, peine à atteindre la rentabilité, selon Semafor.

Goldman Sachs avait également collaboré, en 2019, au lancement de l’Apple Card, carte de crédit grand public, une première pour l’établissement.

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