Bank of America en demi-teinte au deuxième trimestre

AWP

1 minute de lecture

Le chiffre d’affaires total grimpe de 6% à 22,7 milliards de dollars et dépasse les prévisions des analystes tandis que le BPA n’atteint que 73 cents, sous les attentes.

Bank of America a dévoilé des résultats trimestriels mitigés lundi, son chiffre d’affaires profitant de la hausse des taux d’intérêt et de la croissance des prêts accordés à ses clients mais son bénéfice net chutant de 34%.

L’établissement de Wall Street a vu ses revenus nets d’intérêts, soit la différence entre les intérêts qu’il retire des prêts accordés à ses clients et ceux qu’il verse aux épargnants, bondir de 22%, détaille un communiqué.

Ils ont été tirés par la hausse des taux engagée ces derniers mois par la banque centrale américaine (Fed) ainsi que par la croissance des volumes de prêts et crédit-bails de 12%.

«Nos clients américains, particuliers et petites entreprises, sont restés résilients avec des soldes de dépôts et des niveaux de dépenses toujours solides», a souligné le PDG Bria Moynihan, cité dans le communiqué.

Dans la banque de détail, les dépôts ont progressé de 10%, tout comme les dépenses par cartes de débit et de crédit.

Cette progression a permis entre autres de compenser la chute des commissions générées par les banquiers d’affaires de la firme (-47%), un peu moins occupés dans la mesure où les entreprises hésitent à lancer des grandes opérations de fusions-acquisitions ou à entrer en Bourse au vue de l’incertitude économique.

Avec la forte volatilité des marchés au deuxième trimestre, les revenus tirés de la vente et du courtage d’actions, de matières premières, d’obligations et de devises ont en revanche progressé de 17%.

Le chiffre d’affaires total de Bank of America a augmenté de 6% à 22,7 milliards de dollars, ce qui est juste au-dessus des prévisions des analystes.

Le bénéfice net de la banque s’est pour sa part affiché à 5,9 milliards de dollars (5,8 milliards de francs). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il a atteint 73 cents, moins que les 78 cents attendus.

Il pâtit de la comparaison avec le deuxième trimestre 2021, quand la banque avait relâché plus de 2 milliards de dollars mis de côté au début de la pandémie pour faire face aux éventuelles faillites de ses clients.

Le groupe a aussi fait part de 425 millions de dollars destinés à des «problèmes réglementaires» sans préciser leur nature.

Contrairement à JPMorgan Chase et Citigroup, qui ont annoncé la semaine dernière avoir regonflé leur coussin de sécurité pour faire face aux risques économiques, Bank of America continue à diminuer ses réserves.

«La croissance des prêts accordés et l’impact de perspectives macroéconomiques moins solides ont été compensés par l’amélioration de la qualité des actifs et la réduction de l’incertitude liée à la pandémie», remarque l’établissement.

L’action perdait 1,1% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.

A lire aussi...