Goldman Sachs envisage des «alternatives stratégiques» pour la banque de détail

AWP

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Le CEO David Solomon admet que l’établissement a «trop fait, trop vite» et a «réduit ses ambitions de façon significative» sur le segment.

Goldman Sachs a expliqué mardi vouloir miser sur la gestion d’actifs et de fortune pour continuer à grandir et espère rentabiliser sa division regroupant prêts à la consommation et technologies financières d’ici 2025, quitte à explorer des «alternatives stratégiques».

La banque d’affaires américaine avait, à l’occasion de la première journée dédiée aux investisseurs de son histoire en 2020, annoncé vouloir devenir une banque universelle servant aussi bien les particuliers et les petites entreprises que les multinationales.

Trois ans plus tard, le patron de la firme, David Solomon, a reconnu à l’occasion d’une nouvelle journée dédiée aux investisseurs que l’établissement avait «trop fait, trop vite» et avait depuis «réduit ses ambitions de façon significative» sur le segment de la banque de détail.

Il a toutefois appelé les observateurs à ne pas se concentrer sur les résultats poussifs de 2022: en prenant en compte les indicateurs clés sur trois ans, la banque a atteint les objectifs qu’elle s’était fixés en 2020, a-t-il assuré.

«Parfois, nous échouons. Parfois nous ne mettons pas correctement en oeuvre notre stratégie. Mais nous apprenons toujours et nous nous adaptons», a lancé David Solomon.

Les dirigeants de la banque, qui a engagé en janvier le licenciement de 3200 employés, ont profité de la réunion pour donner plus de détails sur la vaste réorganisation des activités annoncée en octobre.

Le groupe a d’une part regroupé au sein d’une même division ses activités de conseil et de banque aux grandes entreprises et de courtage sur les marchés financiers, deux segments traditionnellement porteurs pour la banque, mais soumis aux fluctuations de l’économie.

Pour s’assurer des revenus plus stables, Goldman Sachs veut maintenant développer encore plus la gestion d’actifs et de fortune, estimant que c’est le segment où l’établissement a les opportunités de croissance les plus importantes.

Quant à sa nouvelle division regroupant la fintech Greensky, spécialisée dans l’octroi de crédits à la consommation, les partenariats sur des cartes de crédit avec d’autres entreprises comme Apple ou General Motors ainsi qu’une plateforme aidant les entreprises à gérer leur trésorerie, l’objectif est de parvenir à la rentabilité d’ici 2025.

Avant impôts, elle a perdu près de 4 milliards de dollars au cours des trois dernières années.

«Nous envisageons aussi des alternatives stratégiques» pour ces activités, a souligné David Solomon, suggérant ainsi la possibilité de vendre une ou plusieurs d’entre elles.

Les présentations des dirigeants de la banque étaient accueillies fraîchement à Wall Street, où l’action reculait de 2% en début de séance dans un marché proche de l’équilibre.

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