Au premier trimestre, le chiffre d’affaires total recule de 5% à 12,2 milliards de dollars, soit en dessous des prévisions des analystes. Le bénéfice net plonge de 19% à 3,1 milliards.
Goldman Sachs, affecté par la baisse des résultats de ses banquiers d’affaires et de ses courtiers au premier trimestre, a fait part mardi d’une baisse de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices.
Son action reculait dans la foulée de 3,7% à Wall Street dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle.
Les revenus dégagés par les banquiers conseillant les entreprises dans des opérations de fusions-acquisitions, d’entrée en bourse ou de levées de capitaux, ont plongé de 26%, de nombreuses sociétés préférant se montrer prudentes au vu de l’incertitude économique, détaille un communiqué.
Alors que les marchés se sont montrés particulièrement volatiles, les revenus tirés des courtiers ont aussi baissé, aussi bien du côté des marchés des obligations, des devises et des matières premières (-17%) que du marché des actions (-7%).
Les activités de gestion d’actifs et de fortune se sont en revanche bien portées, avec un chiffre d’affaires en hausse de 24%.
L’établissement continue par ailleurs à pâtir de son déploiement manqué dans les activités auprès des particuliers: la vente partielle de son portefeuille de prêts de l’enseigne Marcus, une banque de détail lancée en 2016 pour proposer des prêts à la consommation et des produits d’épargne, ainsi que le transfert du reste des prêts dans un portefeuille destiné à être cédé, a affecté son chiffre d’affaires à hauteur de 470 millions de dollars.
La banque d’affaires avait annoncé en 2020 vouloir devenir une banque universelle servant aussi bien les particuliers et les petites entreprises que les multinationales. Mais face au manque d’intérêt, elle a dû revoir ses ambitions à la baisse.
Son chiffre d’affaires total a reculé de 5% à 12,2 milliards de dollars, soit en dessous des prévisions des analystes. Son bénéfice net a plongé de 19% à 3,1 milliards de dollars.
La banque d’affaires s’inscrit ainsi à contre-courant des plus grandes banques américaines plus généralistes, qui ont nettement profité au premier trimestre de la hausse des taux d’intérêt engagée il y a un an par la banque centrale américaine. Cette dernière a fait grimper les sommes que les établissements gagnent sur les prêts consentis à ses clients.