Aujourd’hui, plus que jamais, des mesures doivent être prises afin de renforcer l’attractivité de la Place financière et maintenir les emplois.
Le secteur bancaire demeure un pilier solide de l’économie et contribue de manière déterminante au PIB cantonal genevois (12,9%). Les établissements financiers ont attiré de nouveaux apports nets de fonds au premier semestre 2020. Ceci est d’autant plus remarquable que les incertitudes sont nombreuses quant à la durée de la crise liée à la pandémie du coronavirus. Aujourd’hui, plus que jamais, des mesures doivent être prises afin de renforcer l’attractivité de la Place financière et maintenir les emplois. La nécessité d’une transition vers une économie plus résiliente et durable est unanimement reconnue au sein de la Place, d’autant plus que Genève occupe une position unique dans la finance durable.
La pandémie du coronavirus aura marqué de son empreinte l’année 2020. Face aux difficultés rencontrées par des milliers d’entreprises, les autorités fédérales et les banques ont travaillé main dans la main afin de mettre sur pied le programme des crédits COVID-19. Dans cet exercice d’une ampleur inédite, le secteur bancaire a prouvé sa solidité et sa capacité d’innovation.
Une lourde incertitude subsiste au sujet de la durée de la crise. Aujourd’hui, plus que jamais, des mesures doivent être prises afin de donner à l’économie les moyens de rebondir et de maintenir les emplois. En Suisse, la fiscalité représente un élément essentiel dans le renforcement de l’attractivité de la Place financière. La suppression du droit de timbre de négociation est prioritaire. A l’international, un accord-institutionnel avec l’UE est indispensable afin d’ouvrir la voie à l’accès aux marchés. Le refus du peuple suisse à l’initiative de limitation le 27 septembre 2020 va dans ce sens et constitue un plébiscite en faveur de la libre circulation des personnes. Cet avantage est capital pour une industrie d’exportation qui ne serait rien sans les collaboratrices et les collaborateurs qui la composent.
La Place financière devra impérativement capitaliser sur l’unité qu’elle a su trouver autour du programme de crédits COVID-19 pour promouvoir des initiatives porteuses d’avenir, telles que la finance durable. Dans ce domaine, les acteurs de la Place financière donnent l’exemple en offrant des produits et des solutions durables ambitieux. Ce dynamisme doit s’accompagner d’une formation de pointe et s’inscrire dans un cadre réglementaire propice au développement d’un domaine où Genève occupe un positionnement exceptionnel.
Les résultats de l’enquête conjoncturelle 2020-2021 montrent que, face à un contexte exigeant qui met les marges sous pression, les intermédiaires financiers constituent un pilier solide de l’économie. Si le bénéfice net et les effectifs sont en recul au 1er semestre 2020, les apports nets de fonds sont en augmentation, ce qui constitue une marque de confiance renouvelée envers la Place genevoise. Le Moyen-Orient et l’Asie représentent des zones géographiques clé. Pour 2021, les acteurs financiers se montrent prudents en raison des incertitudes liées à l’évolution de la pandémie COVID-19.