Deutsche Bank lestée par sa restructuration au troisième trimestre

AWP

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De juillet à septembre, les recettes ont poursuivi leur décrue, totalisant 5,26 milliards d’euros soit une baisse annuelle de 15%.

La première banque allemande Deutsche Bank a publié mercredi une perte nette part du groupe de 859 millions d’euros (948 millions de francs) au troisième trimestre, dans le sillage du plus grand plan de restructuration de son histoire annoncé en juillet.

De juillet à septembre, les recettes ont poursuivi leur décrue, totalisant 5,26 milliards d’euros soit une baisse annuelle de 15%. Hors charges exceptionnelles, la banque affirme avoir été bénéficiaire dans toutes ses divisions, avec toutefois un recul marqué dans la banque d’investissement.

Dans cette division jadis navire amiral de la banque puis devenue son nid à problèmes, les ventes ont baissé de 5% sur un an, à 1,65 milliard d’euros. La banque a mis fin depuis juillet aux activités de négoce liées aux actions.

Ce qui subsiste, principalement les émissions et le négoce d’obligations ainsi que le négoce de devise, a reculé de 13% sur un an et fait pâle figure à côté des performances affichées par les rivales américaines JP Morgan ou Goldman Sachs.

La banque d’investissement a néanmoins dégagé un bénéfice sur la période, de 64 millions d’euros, en recul annuel de 73%.

Les autres divisions dans la banque des particuliers, incluant la gestion de fortune, et la gestion d’actifs, ont également vu leurs recettes baisser, contre une hausse dans la banque des entreprises.

Les charges ont augmenté de 4% en tenant compte notamment de 234 millions d’euros de dépenses pour les départs de personnels, et elles ont reculé de 4% hors éléments exceptionnels de 4%.

«Bien que nous ayons lancé la restructuration la plus complète de notre banque en deux décennies, nos quatre activités principales ont dégagé un bénéfice au troisième trimestre», a souligné Christian Sewing, le patron du groupe depuis mai 2018, cité dans un communiqué.

L’ancien fleuron de la finance allemande comptait à fin septembre 89.958 salariés à temps plein, soit 1.000 de moins qu’en juin, au moment d’annoncer un plan social portant sur un cinquième des effectifs, soit 18.000 départs.

Ce plan a déjà occasionné des provisions pour plus de 3 milliards d’euros à fin juin, portant la perte nette cumulée sur l’année à 3,9 milliards d’euros à fin septembre.

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