Deutsche Bank a finalement essuyé une perte nette au premier trimestre

AWP

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L’établissement a affiché une perte nette de 43 millions d’euros de janvier à mars après avoir annoncé dans la nuit de lundi que son bénéfice initial s’élevait à 66 millions d’euros

La première banque allemande Deutsche Bank a finalement essuyé une perte nette au premier trimestre 2020 dans le contexte perturbé de l’épidémie du coronavirus et malgré la bonne performance de sa banque d’investissement, selon un communiqué mercredi.

L’établissement a affiché une perte nette de 43 millions d’euros (45 millions de francs) de janvier à mars après avoir annoncé dans la nuit de lundi que son bénéfice initial s’élevait à 66 millions d’euros, déjouant alors les pronostics plus sombres des analystes.

Cet écart s’explique par l’inscription pour 86 millions d’euros d’un versement de coupon pour des obligations subordonnées reclassées dans ses fonds propres.

Au niveau de l’exploitation, le résultat est positif à hauteur de 206 millions d’euros avant impôt, comme indiqué lundi.

Il a été tiré par la banque d’investissement, son ancien nid à problèmes qui était habitué ces derniers trimestres à afficher des chiffres en berne.

Dans cette division, «les recettes ont augmenté de 18% à 2,3 milliards d’euros» sur un an, a indiqué la banque dans son communiqué.

Cela résulte d’une hausse de 13% des recettes liées au négoce de produits à taux fixe et de devises, en particulier dans les activités de change et de taux d’intérêt, qui ont plus que compensé la baisse sensible du négoce sur les portefeuilles de crédit, fortement perturbé en fin de trimestre, détaille l’établissement.

En combinant une discipline sur les coûts avec notamment des effectifs en baisse de 7% sur un an, à 4280 employés, la contribution avant impôt de la plus importante division du groupe bancaire s’est élevée à 622 millions d’euros au premier trimestre, pour une rentabilité nette rapportée aux capitaux propres de 8%.

Les autres divisions affichent des recettes en légère baisse sur un an de 1% dans banque des entreprises et la gestion d’actifs ou en hausse de 2% dans la banque de détail.

Côté charges, la provision pour risque de crédit a presque quadruplé sur un an, à 506 millions d’euros, dont la moitié relève de l’effet économique du coronavirus.

La banque comptait 86.667 employés en équivalent temps plein à la fin du trimestre, soit près de 4800 de moins sur un an.

Le PDG de la banque, Christian Sewing, qui a imposé un plan de restructuration sans pareil en juillet dernier, s’est félicité dans l’ensemble des «chiffres solides» dégagés «dans la crise actuelle», selon le communiqué.

Aucune prévision de résultat sur l’année n’a été communiquée alors que la banque reste sur 5 années de pertes d’affilée.

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