Credit Suisse: la fusion avec UBS est la seule issue, selon son CEO

AWP

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Ulrich Körner va faire en sorte que cette fusion soit achevée, a-t-il déclaré lors de la dernière assemblée générale de la banque mardi, à laquelle sont attendus plus de 2000 actionnaires.

La reprise de Credit Suisse par sa rivale UBS, décidée par le Conseil fédéral le 19 mars, est «la seule voie praticable», a assuré le directeur général du numéro deux bancaire helvétique Ulrich Körner. Il va faire en sorte que cette fusion soit achevée, a-t-il déclaré lors de la dernière assemblée générale de la banque mardi, à laquelle sont attendus plus de 2000 actionnaires.

Le patron partage la déception des détenteurs de titres, selon le texte du discours. «Je comprends que vous soyez déçus, choqués ou en colère».

«Après 167 ans, Credit Suisse renonce à son indépendance». L’annonce de la fusion a apporté de la stabilité, instauré de la confiance et permis une transition ordonnée, d’après le CEO, pour qui la perte nette de 7,3 milliards de francs enregistrée par Credit Suisse l’an dernier est «totalement inacceptable».

 

Axel Lehmann présente des excuses

A l'entame mardi de la dernière assemblée générale de Credit Suisse, le président du conseil d'administration Axel Lehmann a présenté ses excuses aux actionnaires de l'établissement né il y a plus d'un siècle et demi. «Il s'agit d'une triste journée, pour vous et pour nous aussi», a-t-il dit.

«Nous nous trouvons à une stade que nul n'avait attendu de la sorte», a déclaré M. Lehmann selon le texte de son discours. «Je peux mesurer l'amertume, la colère et le choc de tous ceux qui sont déçus et affectés par la tournure des événements».

Faisant part de la volonté et de l'énergie mises en oeuvre pour remettre la banque aux deux voiles sur la bonne voie, M. Lehmann a regretté de ne pas avoir eu le temps nécessaire, alors qu'une semaine fatale de mars a ruiné tous les plans. «Je suis vraiment désolé pour cela. Je m'excuse de n'avoir pu mettre un terme à la perte de confiance accumulée au cours des ans et de vous avoir déçus».

«Vous devez me croire: nous avons lutté de toutes nos forces pour changer les choses». A l'image du directeur général, Ulrich Körner, Axel Lehmann a relevé avoir manqué de temps, alors que la banque avait besoin d'un revue stratégique complète et d'une transformation culturelle.

Mais l'établissement a été touché de plein fouet à un moment où il était particulièrement vulnérable, dans un contexte d'une rapide remontée des taux d'intérêts et d'inflation, auquel se sont ajoutés les problèmes de banques américaines, a poursuivi M. Lehmann.

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