Crédit Agricole: léger recul du bénéfice net au troisième trimestre

AWP

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Sur l’ensemble des neuf premiers mois de 2021, la banque a enregistré un bénéfice net de plus de six milliards d’euros (-12,1% sur un an).

La banque française Crédit Agricole a enregistré un recul de son bénéfice net de près de 10% sur un an au troisième trimestre, à 2 milliards d’euros (un peu moins en francs) et après une année 2021 historique, selon les résultats publiés jeudi.

Sur l’ensemble des neuf premiers mois de 2021, la banque a enregistré un bénéfice net de plus de six milliards d’euros (-12,1% sur un an), soit un peu moins que les 8 milliards de sa rivale BNP Paribas, mais plus que les 858 millions de Société Générale, lestée par la cession de sa filiale russe au printemps.

Et par rapport à 2019, soit avant que la pandémie de Covid-19 ne surgisse, le bénéfice net est en hausse d’environ 20%.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, a pour sa part accusé au troisième trimestre une légère baisse de 0,5%, à 8,9 milliards d’euros.

«Malgré les chocs d’environnement très importants (...), le groupe présente une nouvelle fois de très bons niveaux de résultats», et la baisse s’explique par le record réalisé en 2021, s’est félicité lors d’une conférence de presse Philippe Brassac, le directeur général de Crédit Agricole SA, l’entité cotée du groupe.

Dans le détail, les caisses régionales ont subi une baisse plus importante de leurs bénéfices (-21,1% à 623 millions d’euros), du fait notamment de la hausse du taux du Livret A, passé de 1% à 2% au 1er août, et du renchérissement par la Banque centrale européenne du coût des prêts géants et bons marchés accordés aux banques ces dernières années.

Ces effets n’ont pas «été complètement compensés par une très bonne tenue des différents types de commissions, et notamment des commissions sur les moyens de paiement», a relevé Jérôme Grivet, directeur général délégué.

Le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, a augmenté de plus de 50%, à 636 millions d’euros.

Sur neuf mois, «nous pourrions dire que nous avons un risque qui est remonté au niveau de la période pré-Covid», soit avant que les plans de relance et les prêts garantis par l’État aux entreprises ne viennent soutenir l’activité, a toutefois relativisé M. Brassac.

Par ailleurs, la SAS Rue de La Boétie, la maison mère de l’entité coteé et qui est détenue à 100% par les caisses régionales, a annoncé son attention d’acquérir «jusqu’à un milliard d’euros de titres» d’ici la fin du premier semestre 2023 sans dépasser 65% de participation. Elle détient actuellement environ 55%.

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