Sur le trimestre, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est élevé à 10,12 milliards, en hausse de 8,8%.
Le groupe bancaire Crédit Agricole a enregistré un bénéfice net de 2,8 milliards d’euros au deuxième trimestre, soit comme l’année précédente à la même période. La hausse des charges et du coût du risque a effacé en grande partie la progression des revenus, selon un communiqué diffusé jeudi.
Après un premier trimestre un peu moins bon qu’en 2021, la banque mutualiste enregistre sur l’ensemble du premier semestre un bénéfice net en baisse de 9,4%, à 4,1 milliards d’euros. Sur le trimestre, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est élevé à 10,12 milliards, en hausse de 8,8%.
Mais les charges ont augmenté de 6,3% sur un an à 5,5 milliards d’euros, et le coût du risque de crédit, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés, de 38,1% à 615 millions d’euros.
Cette augmentation du coût du risque s’explique notamment «par des provisions sur encours sains sur la globalité des métiers pour tenir compte des impacts indirects de la guerre, de l’augmentation de l’inflation et des effets anticipés sur le pouvoir d’achat, ainsi que d’une normalisation du coût du risque avéré», selon le communiqué.
Autrement dit, après le «quoi qu’il en coûte» de la pandémie de Covid-19, qui s’était traduit par un nombre de faillites historiquement bas, les premiers effets post-crise commencent à se faire sentir, même si selon Jérôme Grivet, directeur général adjoint de Casa, qui s’est exprimé en conférence de presse, «il n’y a pas de dégradation significative du coût du risque et de la qualité de nos bilans»
Casa, qui exclut les caisses régionales, voit son bénéfice se stabiliser également à près de 2 milliards d’euros au deuxième trimestre, avec un produit net bancaire en hausse de 8,8%, à 6,3 milliards d’euros. C’est mieux que ce à quoi s’attendaient les analystes selon les consensus compilés par Bloomberge et Factset.
Concernant la guerre en Ukraine, qui avait conduit à une provision de 600 millions d’euros au premier trimestre, le groupe estime que la situation militaire «reste hautement incertaine» et n’écarte pas l’»hypothèse d’un conflit durable, avec des risques extrêmement élevés». Mais «dans l’environnement incertain qui s’annonce», le groupe «est prêt à affronter toutes les turbulences potentielles», a voulu rassurer M. Grivet.