Commerzbank: gain trimestriel amputé de moitié, objectifs confirmés

AWP

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De janvier à mars, l’établissement francfortois a fait état d’un bénéfice net part du groupe en repli de 54% sur un an, notamment en raison d’une plus forte charge fiscale.

La deuxième banque allemande Commerzbank a publié mercredi un bénéfice trimestriel divisé par deux sur un an, pendant qu’elle menait des pourparlers de fusion avec sa rivale Deutsche Bank qui ont avorté.

De janvier à mars, l’établissement francfortois a fait état d’un bénéfice net part du groupe de 120 millions d’euros (137 millions de francs), en repli de 54% sur un an, notamment en raison d’une plus forte charge fiscale. Il est proche néanmoins des 126 millions d’euros attendus par les analystes interrogés par Factset.

Le résultat opérationnel, à 244 millions d’euros, se situe en retrait de près de 6% sur un an, mais a lui dépassé les attentes de Factset.

Les recettes ont elles reculé d’environ 3% à 2,16 milliards d’euros, même si en leur sein les produits d’intérêt, nets des coûts de refinancement, ont progressé de 12%.

Les initiatives de croissance ont plus que compensé la pression récurrente sur les marges et les charges liées à l’application depuis 2018 des règles encadrant les activités financières, dites Mifid II.

Après avoir mis au rencart un projet de mariage hasardeux avec sa rivale Deutsche Bank, la banque au logo jaune, dont l’Etat allemand est toujours actionnaire à près de 16%, entend poursuivre sa stratégie axée sur une forte banque de détail et des petites entreprises.

Dans cette activité, elle a glané 123’000 clients nouveaux en Allemagne lors du trimestre écoulé mais les recettes ont néanmoins stagné sur un an, à 1,21 milliard d’euros.

De même pour les recettes dans la division coiffant les PME et grandes entreprises, malgré un gain net de 800 clients sur le trimestre écoulé, et de 9700 depuis début 2016.

Pour 2019, Commerzbank maintient sa prévision de recettes ajustées «plus élevées» que l’année précédente, selon un communiqué.

Côté charges, elle continue de tabler sur un montant annuel «inférieur à 6,8 milliards d’euros».

Avec une rentabilité nette rapportée aux fonds propres de 1,9% à fin mars, la banque reste cependant éloignée du score «entre 5 et 6%» visé à l’horizon 2020, un objectif qu’elle avait déjà légèrement raboté en début d’année.

La banque veut verser à ses actionnaires un dividende stable au titre de 2019 par rapport à celui de 2018, soit 20 centimes par action, un versement qui était lui-même intervenu après deux ans de gel.

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