Commerzbank fait bondir son résultat et reverse un dividende

AWP

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La banque détenue à 15,6% par l’Etat allemand entend verser un dividende de 20 centimes par action au titre de 2018, après l’avoir gelé pendant deux ans.

La deuxième banque privée allemande Commerzbank a publié un bénéfice net part du groupe de 865 millions d’euros pour 2018, multiplié par près de sept sur un an grâce à de nouveaux gains de clientèle et en l’absence de nouvelles dépenses de restructuration.

Les analystes interrogés par Factset tablaient sur un bénéfice net de 875 millions d’euros. Le bénéfice opérationnel (Ebit) a, lui, atteint 1,25 milliard d’euros, en hausse annuelle de 8%, dont 240 millions d’euros au titre du quatrième trimestre, qui a doublé sur un an.

La banque détenue à 15,6% par l’Etat allemand entend verser un dividende de 20 centimes par action au titre de 2018, après l’avoir gelé pendant deux ans. Elle promet aussi d’en verser un au terme de l’exercice en cours.

Ces résultats interviennent alors que les spéculations vont bon train sur un mariage entre Deutsche Bank et Commerzbank, Berlin manoeuvrant en coulisses pour les rapprocher.

Fidèle à sa stratégie lancée fin 2016, la banque au logo jaune a poursuivi l’an dernier la numérisation de ses activités et glané de nouveaux clients - 400.000 nets dans la banque de détail et des petites entreprises et 3.500 dans la banque des grandes entreprises - pour anticiper les recettes à venir, quand les taux d’intérêt auront remonté.

En 2018, les produits nets d’intérêts ont eux progressé de 10,5% à 4,75 milliards d’euros, mais le chiffre d’affaires total s’affiche en recul de 2% sur un an à 8,57 milliards d’euros, du fait de moindres commissions et recettes exceptionnelles.

Après 9.500 départs aidés effectués en 2017, la banque a vu ses charges globales demeurer quasi-stables sur un an à 6,88 milliards d’euros. Celles-ci comprennent 246 millions d’euros liés à la cession en novembre des activités «Marchés actions et matières premières» (EMC) à Société Générale.

«Notre stratégie est juste et fonctionne. Nous progressons en termes de clients, volumes de prêts et recettes ajustées», s’est félicité le patron du groupe depuis 2016, Martin Zielke, dans un communiqué.

La banque prévoit une hausse moyenne des recettes de 3% d’ici 2020, et des charges stables pour l’année en cours, pendant que la provision globale pour risque devrait grimper à «au moins 550 millions d’euros» contre 446 millions l’an dernier, selon un communiqué.

La banque est à mi-chemin avant d’atteindre son objectif de rentabilité nette rapportée aux fonds propres «supérieur à 6% « visé en 2020, avec un ratio à 3,1% l’an dernier.

En grande partie débarrassée d’un foyer de pertes importantes, le portefeuille de crédits maritimes n’affiche plus qu’un solde inférieur à 500 millions d’euros à fin décembre.

Le ratio de fonds propres «durs», indicateur clé de solvabilité, s’est lui contracté l’an dernier à 12,9% contre 14,1% fin 2017, mais reste supérieur aux exigences de la Banque centrale européenne (BCE).

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