Cembra améliore ses résultats après six mois

AWP

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Le bénéfice net du spécialiste zurichois du crédit à la consommation et émetteur de cartes de crédit a connu une hausse de 4%, à 78,3 millions de francs.

Cembra Money Bank a vu son bénéfice net progresser au premier semestre 2024. La société affirme être sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs pour 2026.

Le bénéfice net du spécialiste zurichois du crédit à la consommation et émetteur de cartes de crédit a connu une hausse de 4%, à 78,3 millions de francs, fait-il avoir mercredi dans un communiqué.

Les revenus nets ont eux aussi augmenté, de 6% à 268 millions, grâce à l’augmentation des revenus nets d’intérêts et la croissance des revenus de commissions et de frais, souligne le groupe. Principale source de recettes, les revenus d’intérêts ont grimpé de 18% à 236,6 millions.

Les charges d’exploitation totales sont pour leur part restées stables à 135,2 millions, les efforts d’économie étant compensés par les coûts de restructuration, tandis que les investissements dans les initiatives stratégiques se sont poursuivis. Le ratio coûts-revenus a été amélioré à 50,4%.

Ces chiffres dépassent les prévisions des analystes sollicités par AWP, sauf le bénéfice net qui est moins élevé, les attentes étant de 80,8 millions.

Les créances financières nettes ont augmenté de 2% à 6,8 milliards. Les prêts personnels ont progressé de 1% à 2,4 milliards et les crédits-bails et prêts automobiles de 2% à 3,2 milliards. Dans le domaine des cartes de crédit, les créances de financement nettes ont augmenté de 3% pour atteindre 1,1 milliard, et l’activité de paiement différé («buy now pay later») a bondi de 12% pour atteindre 0,2 milliard de francs.

Le rendement des fonds propres s’est établi à 12,7% et le ratio de fonds propres de première catégorie à 17,1%.

Pour l’ensemble de l’exercice 2024, Cembra a confirmé s’attendre à une augmentation non chiffrée du bénéfice net et à un rendement des fonds propres entre 13% et 14%, après 12,5% l’an passé. Le rapport entre les coûts et les revenus devrait s’établir sous les 49%.

A plus longue échéance, la direction prévoit que le rendement des fonds propres s’établisse à au moins 15% à partir de 2025, que le dividende augmente à partir de cette année et à un ratio de fonds propres durs (Tier 1) supérieur à 17%. Le rapport entre les coûts et les revenus doit passer sous 39% d’ici 2026.

L’évolution des coûts «déçoit»

Pour l’analyste Daniel Regli de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), «la marge d’intérêt nette en hausse et le résultat relativement bon des résultat des commissions sur les cartes de crédit sont réjouissants». Toutefois, Cembra déçoit, selon lui, en particulier en ce qui concerne l’évolution des coûts, «point décisif pour devenir plus positif sur l’action».

L’expert Andreas Venditti de chez Vontobel pointe lui un bénéfice «légèrement inférieur» aux prévisions, notant que la hausse des revenus «a été compensée par l’augmentation des dépenses et des provisions». Il remarque que les actions se sont bien comportées depuis le début de l’année, «le marché semblant être plus à l’aise avec la capacité de Cembra à atteindre ses objectifs ambitieux pour 2026».

Mercredi vers 10h30, le marché accueillait toutefois froidement ces résultats, la nominative Cembra perdant 3,4% à 76,1 francs. Le SPI, marché de référence lâchait lui 0,66%.

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