Candriam: 50 investisseurs ont signés l'initiative sur la reconnaissance faciale

Communiqué, Candriam

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Saluée par les Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies, l’initiative menée par Candriam plaide en faveur d’une gestion des risques adaptée et d’une transparence accrue des entreprises.

  • Aviva Investors, Sycomore Asset Management, Domini Impact Investments et BMO Global Asset Management figurent parmi les 50 signataires de la Déclaration d’Investisseurs sur la Reconnaissance Faciale lancée par Candriam en mars 2021.
  • L’objectif de cette initiative d’engagement collaboratif, menée sur deux ans, est de privilégier le respect des droits humains dans l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale et de mettre en place un dialogue constructif avec les entreprises qui développent ou emploient cette technologie à travers le monde.
  • Saluée par les Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies, l’initiative menée par Candriam plaide en faveur d’une gestion des risques adaptée et d’une transparence accrue des entreprises.

Candriam, gestionnaire d'actifs multi-spécialiste et leader de l'investissement durable, est heureux d’annoncer que 50 investisseurs mondiaux, représentant des encours de plus de 4 500 milliards de dollars, sont aujourd’hui signataires de la Déclaration d’Investisseurs sur la Reconnaissance Faciale.

Aviva Investors, Sycomore Asset Management, Domini Impact Investments et BMO Global Asset Management figurent notamment parmi les sociétés de gestion et investisseurs qui ont confirmé leur engagement.

Consciente des risques engendrés par les produits et les services reposant sur la technologie de reconnaissance faciale (TRF), Candriam a lancé cette initiative en mars 2021. Saluée par les Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies, l’initiative invite les investisseurs à signer la Déclaration d’Investisseurs sur la Reconnaissance Faciale1 et à s’engager aux côtés de Candriam dans sa démarche d’engagement auprès des entreprises vis-à-vis de leurs politiques de droits humains lorsqu’elles emploient la reconnaissance faciale.

Dans les mois à venir, cette déclaration d’investisseurs servira de base de travail dans les échanges avec les entreprises dans le cadre d’un programme d’engagement collaboratif éclairé et constructif.

Dans sa forme actuelle, compte tenu du manque de consentement des personnes identifiées et en l’absence de tout contrôle officiel, la technologie de reconnaissance faciale fait courir des risques en matière de respect de la vie privée. Les erreurs d’identification sont malheureusement fréquentes. Plus systématiques au sein de certains groupes ethniques, elles ont entraîné de fausses arrestations. Bien qu’il n’existe pas de cadre commun mondial sur la réglementation de la collecte et l’utilisation des données biométriques, plusieurs villes et États américains ont interdit le recours à cette technologie. En Europe, la Commission européenne a proposé un tout premier cadre juridique de Réglementation sur l’Intelligence Artificielle2 et la Chine a récemment publié un avant-projet sur les Normes de Sécurité pour les Données de Reconnaissance Faciale3.

Bien que la reconnaissance faciale ne représente qu’une part relativement faible du marché du numérique, les géants américains et chinois du secteur ont développé leur propres produits et services de reconnaissance faciale. Après avoir maîtrisé la collecte et l’analyse des données comportementales de leurs utilisateurs en ligne, ces entreprises entrent désormais dans le monde physique. Pour celles-ci et leurs clients, qui comptent des États et des entreprises, il est important que le développement des applications de la reconnaissance faciale soit éthique et encadré par un dispositif réglementaire et un niveau de contrôle satisfaisants.

Dans le contexte de sa démarche globale d’engagement, Candriam a publié en début d’année un guide pour les investisseurs détaillant les risques et opportunités associés et les principaux moteurs qui sous-tendent l’adoption des produits de reconnaissance faciale à travers le monde.

Benjamin Chekroun, Analyste Vote et Engagement chez Candriam ajoute: «Les technologies de reconnaissance faciale sont en train de bousculer nos vies et peuvent potentiellement entraîner des risques de réputation, opérationnels et financiers pour les entreprises. Elles font courir des risques importants en matière de droits humains. Il est très encourageant de noter que plus de 50 signataires, représentant 4 500 millards de dollars d’encours sous gestion, acceptent de s’engager, dans un esprit collectif et collaboratif, auprès des entreprises afin de s’assurer que cette technologie est employée de manière responsable et en conformité avec la loi».

Louise Piffaut, Analyste ESG Senior, Aviva Investors: «Le déploiement et l’utilisation accrue des technologies de reconnaissance faciale ont des répercussions en matière de droits humains qui ne sont pas pleinement prises en compte par les entreprises. Pour nous, les investisseurs ont un rôle à jouer aux côtés des autorités réglementaires et des experts indépendants, pour garantir que les entreprises adoptent les meilleures pratiques. Les preuves s’accumulent montrant les impacts sociétaux que pourrait avoir cette technologie, notamment en accentuant les biais et les inégalités raciales; il est donc essentiel que les entreprises communiquent sur leurs processus et leur évaluation des impacts en matière de droits humains, afin de gérer ces risques».

Marie VALLAEYS, Analyste Spécialiste, Sycomore Asset Management: «Il est impératif de soutenir l’émergence d’un secteur de la technologie qui soit responsable et durable. C’est pourquoi, en tant qu’investisseurs, l’une de nos priorités est de nous assurer que le développement de la technologie est géré de manière responsable. La signature de cette déclaration s’inscrit parfaitement dans notre démarche, car la surveillance de masse et le traitement des données comportementales et biométriques constituent des risques élevés en matière de droits humains».

Corey Klemmer, Directeur de l’Engagement, Domini Impact Investments: «La technologie évolue plus vite que les personnes – les entreprises sont aujourd’hui capables de déployer des applications de reconnaissance faciale et des techniques de surveillance, biométriques ou comportementales, qui vont au-delà de ce que nous pouvons imaginer. En l’absence de processus suffisants permettant de détecter et de corriger les violations de droits humains liées à la technologie et à l’utilisation qui en est faite, les entreprises et leurs investisseurs resteront confrontés à des risques réglementaires, juridiques et de réputation considérables».

Rosa van den Beemt, VP Analyste Investissements Responsables, BMO Global Asset Management: «L’utilisation croissante de la technologie de reconnaissance faciale à des fins de surveillance a des incidences réelles sur les droits humains. Les biais racistes intrinsèques, l’absence de contrôles réglementaires et le détournement potentiel de son usage par les régimes totalitaires touchent des populations qui sont déjà vulnérables. Afin d’assumer nos propres responsabilités en qualité d’investisseurs et de respecter les droits humains, nous demandons aux entreprises d’évaluer, d’exposer, d’atténuer et de gérer, proactivement, les risques d’atteinte aux droits humains liés à leurs produits et services de reconnaissance faciale».

 

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