Berlin ouvert à la vente de sa participation dans Commerzbank

AWP

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La Finanzagentur, l’agence d’émission de la dette qui détient la part de 15,6% du groupe bancaire, a lancé cette semaine un appel d’offres à l’intention de conseillers externes.

Berlin réfléchit à une vente potentielle de sa participation de 15,6% dans la seconde banque allemande, Commerzbank, et s’enquiert pour cela de conseillers externes chargés d’évaluer les différents scénarios, a appris vendredi l’AFP.

La Finanzagentur, l’agence allemande d’émission de la dette basée à Francfort et qui détient cette participation, a lancé cette semaine un appel d’offres à l’intention de conseillers externes.

«L’objectif est une évaluation et examen sans partis pris» de la participation dans Commerzbank pour aboutir à des «recommandations stratégiques pour la gestion de cet investissement», indique l’appel d’offres disponible au public, et dont le quotidien boursier Börsen Zeitung avait fait mention en premier.

L’équation sera difficile à résoudre pour le gouvernement allemand: en cas de vente des actions, il faudra trouver un prix de cession qui ne lèse pas trop le contribuable allemand et ne pas déstabiliser la banque en plaçant d’un coup beaucoup d’actions sur le marché.

De plus, le gouvernement cherche à désamorcer toute potentielle crise politique liée à ce dossier à Berlin, explique à l’AFP une source proche du dossier.

Berlin avait dû engager quelque 18 milliards d’euros en pleine crise financière de 2008 pour étatiser en partie Commerzbank et lui apporter des garanties sur ses actifs. L’établissement était alors au bord de la faillite.

L’Etat fédéral a payé près de 26 euros par action à l’époque, tandis que le cours actuel de Commerzbank est aujourd’hui au plus bas, cotant vendredi 5,25 euros.

Le présent appel d’offres intervient après qu’en avril, Commerzbank et Deutsche Bank eurent rompu leurs pourparlers en vue de fusionner, une opération que le gouvernement allemand avait soutenu en coulisse.

Depuis, les marques d’intérêt prêtées par d’autres banques européennes pour Commerzbank, l’italienne UniCredit et la néerlandaise ING, ont fait long feu.

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