Le gestionnaire d’actifs Bellevue Group a vu son bénéfice net quadrupler sur les six premiers mois de l’année, à 22,5 millions de francs. Les avoirs sous gestion se sont inscrits en forte croissance, a indiqué la société jeudi.

Le bénéfice opérationnel a gagné 50% à 73,6 millions, à la faveur d’avoirs sous gestion en forte hausse.

Les avoirs sous gestion ont totalisé 14,4 milliards au deuxième semestre, en hausse de 20% par rapport à la même période un an plus tôt. La demande pour les investissements dans la santé a soutenu la croissance, avec 11,7 milliards des avoirs investis dans ce segment.

L’afflux d’argent nouveau s’est porté à 682 millions, correspondant à un taux de croissance annualisé de 11%.

La performance des investissements a été au rendez-vous, avec BB Biotech et BB Healthcare Trust, qui ont généré respectivement 22,2% et 13,3%.

Le ratio coûts sur revenus s’est amélioré à 55%, les dépenses ayant augmenté moins fortement que les recettes, en hausse de 31% à 40,7 millions.

Les chiffres sont en ligne avec les annonces de mi-mai selon lesquelles les résultats semestriels seraient en nette hausse.

L’année dernière, le résultat net avait été affecté notamment par des provisions de 7 millions et une perte de 0,7 million liée à la cession de Bank am Bellevue. L’exercice 2020 a été clôturé avec un bénéfice net de 22,3 millions.

Au deuxième semestre, l’environnement de marché devrait être plus difficile, notamment en raison de la hausse escomptée des rendements obligataires, d’un changement attendu de politique monétaire, moins expansive, et des inquiétudes au sujet de l’inflation.

Doté de liquidités de 43 millions de francs, Bellevue Group a les moyens de faire des acquisitions et rémunérer ses actionnaires. Toutefois, aucune cible de rachat ne pointe le bout de son nez. Les candidats potentiels sont purement surévalué, a estimé le directeur général André Rüegg.

Bellevue pourrait toutefois accélérer sa croissance en rachetant des véhicules d’investissement, qui ne seraient plus intéressants pour des établissements plus grands par exemple. Une autre voie serait de débaucher une équipe complète en leur offrant la possibilité de prendre part aux bénéfices.

La société grandira prioritairement de manière organique, s’appuyant notamment sur le lancement de nouveaux produits. «Notre portefeuille de produits en développement est rempli de solutions innovantes», a indiqué M. Rüegg. L’année prochaine, l’offre dans le domaine du placement privé sera également enrichie.

La société est en mesure de verser des dividendes attrayants, en se fixant un ratio de distribution fixe d’année en année.