Malgré des défis majeurs, le groupe BCGE a présenté une hausse du résultat opérationnel record de 29% grâce à la diversification des activités du groupe. «Les exigences réglementaires sur les fonds propres et le volet anticyclique n’ont pas impacté nos résultats grâce à notre profil d’affaires», a annoncé Blaise Goetschin, CEO, lors de la conférence de presse de mardi sur les résultats semestriels du groupe.

Tous les métiers de la banque ont participé à cette forte croissance malgré un environnement boursier indécis . «Les revenus commerciaux ont progressé de 13,6 % en moyenne dans l’ensemble des domaines. Le premier semestre a été un excellent exercice sur tous les tableaux avec une compétitivité confirmée dans le domaine des prêts hypothécaires et des actifs gérés», précise Blaise Goetschin. Les dépôts de la clientèle locale restent la première force de la banque genevoise qui les protège des taux négatifs avec des conditions avantageuses. «Les dépôts sont resté stables, les clients ayant orienté leurs investissements vers les produits de gestion hors bilan», précise le CEO. Les commissions, deuxième source de revenus, représentent près de 30% du total des produits. «Une proportion très élevée en comparaison avec les établissements similaires», rajoute-t-il. Les commissions de crédit ont progressé de 16,5% grâce au Trade Finance qui a profité de l’augmentation du volume d’affaires sur les matières premières.

Le groupe BCGE, qui compte à ce jour 751 collaborateurs, a réalisé deux tiers de ses revenus auprès des entreprises et des acteurs institutionnels. Acteur régional de premier plan, il a octroyé 2,2 milliards (en franc suisse) de crédits supplémentaires aux entreprises et particuliers sur 3 ans. Mais le groupe est aussi orienté à l’international car un tiers de ses revenus sont générés en dollar US et en euros. De plus, les revenus des opérations d’intérêt ont profité de la remontée des taux en dollar. «L’excellente gestion ALM permet à la banque de bénéficier de l’évolution légèrement ascendante des taux», souligne Blaise Goetschin.

Depuis 2005, le groupe a renforcé sa solidité avec une augmentation de ses fonds propres de 813 millions et il se prépare activement aux nouvelles exigences de Bâle III pour janvier 2019. Depuis le début de l’année, les actifs gérés et administrés se sont hissés de 349 millions de francs suisses, soit 1,3%.

Le digital fait partie des axes stratégiques du groupe. Le site avantagesservices.ch  vise à offrir un paquet de prestations au marché domestique. Il permet notamment des ouvertures de comptes d’épargne en ligne et un accès digitalisé aux prestations bancaires. Mais pour la BCGE, la digitalisation est un outil complémentaire et non une finalité. «Nous développons une offre multicanale. Ce site complète l’action des agences genevoises que nous modernisons aussi à l’instar de notre agence de Florissant», explique Blaise Goetschin qui estime que les résultats de fréquentation du site sont réjouissants. IMEXBKING est une seconde offre dédiée aux entreprises suisses d’import/export. «Nous offrons une large gamme de produits financiers tels que les crédits documentaires, les encaissements documentaires et les garanties et cautionnements», détaille le CEO. La plateforme de trading «1816 » poursuit son développement et une totale refonte du site e- banking sera prochainement réalisée.

Les campagnes de communication digitale et la distribution sur internet des fonds de la marque de Synchrony a porté ses fruits. «Nous distribuons nos fonds en delà de nos canaux de distribution captifs et avons entamé, par exemple, une campagne de notoriété sur le site Zone Bourse. Nous avons aussi des accords avec Swissquote pour élargir la distribution de nos fonds», explique le CEO. L’accroissement des parts de marché dans l’asset management est une priorité stratégique pour 2018. «Une marque de banque cantonale reste puissante sur son territoire limité mais devient une contremarque ailleurs. Avec la marque Synchrony, nous pouvons vendre nos produits de fonds de placement au-delà des barrières culturelles cantonales», explique également Blaise Goetschin .