Barclays victime de pertes sur ses activités africaines

AWP

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Le groupe bancaire britannique dirigé par Jes Staley affiche un résultat 2017 négatif de près de 2 milliards de livres.

Le géant bancaire Barclays a annoncé jeudi être retombé dans le rouge en 2017, du fait de pertes liées à la vente de sa filiale africaine, de charges pour mauvaises conduites et d’une perte exceptionnelle causée par la réforme fiscale américaine.

L’an passé, la banque britannique a subi une perte nette de 1,922 milliard de livres (2,2 milliards d’euros) contre un bénéfice de 1,623 milliard de livres en 2016.

La banque a cédé à perte la plupart de ses parts dans sa filiale Barclays Africa, au sein de laquelle elle était majoritaire et dont elle ne détenait plus qu’un peu plus de 15% du capital après en avoir cédé un gros bloc début juin.

Cotée à Johannesburg et présente dans une dizaine de pays du continent, Barclays Africa a perdu beaucoup de valeur au début 2017, sur fond de crise politique en Afrique du Sud, ce qui avait contraint la maison mère à intégrer dans ses comptes d’importantes dépréciations.

Barclays traîne en outre de nombreux scandales depuis des années et sera jugée à partir de janvier 2019 à Londres pour fraude lors de levées de fonds auprès du Qatar en 2008.

Pour solder une partie de ces diverses mauvaises conduites, la banque a provisionné un total de 1,2 milliard de livres l’an passé, dont 700 millions pour les seules PPI (Payment Protection Insurance), des assurances crédit défectueuses vendues par plusieurs banques britanniques à partir des années 1990 et qui leur coûtent des milliards de livres en indemnités depuis des années.

La banque a ajouté avoir intégré une perte exceptionnelle de 900 millions de livres liée aux réductions d’impôts massives votées par le Congrès américain en fin d’année, qui a occasionné dans un premier temps un déficit comptable même si elle devrait par la suite réduire notablement la facture fiscale de la banque.

Sur le plan de son activité courante, le produit net bancaire du groupe s’est effrité de 2%, à 18,74 milliards de livres. Le profit de sa banque au détail au Royaume-Uni a peu ou prou stagné mais celui de ses activités de banque d’investissement a chuté de 22% en raison notamment de résultats plus faibles sur les marchés.

Barclays a toutefois élevé de 10% son bénéfice avant impôts, à 3,5 milliards de livres, grâce à des réductions de dépenses.