Barclays a bondi au troisième trimestre

AWP

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Le bénéfice net du groupe dirigé par Jes Staley a été propulsé par la banque de détail au Royaume-Uni et les cartes de crédit.

La banque Barclays a annoncé mercredi un bond de 72% de son bénéfice net au troisième trimestre, au-delà du milliard de livres, grâce aux bons résultats de sa banque de détail au Royaume-Uni et de ses activités de cartes de crédit.

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, la banque britannique a dégagé un bénéfice net de 1,002 milliard de livres (1,135 milliard d’euros).

Ses profits ont augmenté au Royaume-Uni, où l’activité économique et la consommation tiennent bon malgré les incertitudes du Brexit à venir. Ils ont surtout bondi dans son activité de cartes de crédit, grâce à une forte baisse du non-remboursement des créances par les emprunteurs, sur fond de croissance économique aux États-Unis.

Point qui pourrait s’avérer important pour le marché en revanche, les profits de Barclays ont diminué dans son activité de banque d’investissement et sur les marchés.

Au sein de cette division considérée comme «noble» par les investisseurs - et potentiellement plus rémunératrice -, Barclays a pourtant enregistré davantage de revenus sur les marchés - notamment via le courtage d’actions. Mais l’activité de banque envers les grandes entreprises a vu ses revenus diminuer.

A noter qu’au troisième trimestre, les profits de la banque n’ont pas été atteints par de lourdes pénalités pour mauvaise conduite - alors que Barclays a payé le prix fort ces dernières années pour réparer des erreurs commises au moment de la crise financière internationale ou sur le marché des assurances-crédit au Royaume-Uni.

Les profits du groupe pour l’ensemble des neuf premiers mois de l’année ont en revanche subi une charge pour mauvaise conduite de 2,1 milliards de livres, plus que doublée sur un an: la banque a enregistré une lourde pénalité financière en début d’année pour ses pratiques passées dans l’immobilier aux États-Unis, avant la crise de 2008. Un accord a été trouvé prévoyant une pénalité de 2 milliards de dollars pour solder une enquête du ministère de la Justice (DoJ).

Barclays a aussi enregistré une charge de 400 millions de livres au premier trimestre pour faire face à un scandale de ventes forcées d’assurance-crédit PPI (Payment protection insurance) au Royaume-Uni, qui concerne Barclays tout comme les autres principales banques britanniques.

Malgré ces charges exceptionnelles, Barclays est largement revenue dans le vert entre janvier et septembre, dégageant un bénéfice net de 1,470 milliard de livres. L’an passé pendant la période comparable, elle avait subi une perte nette de 628 millions de livres, ses comptes étant plombés par la vente à perte de l’essentiel de ses parts dans sa filiale Barclays Africa.

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