Barclays revient dans le vert malgré le coût des litiges

AWP

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Le bénéfice net du groupe bancaire de Jes Staley a atteint 468 millions de livres au cours des six premiers mois de l’année, contre une perte de 1,211 milliard un an plus tôt.

La banque britannique Barclays a annoncé jeudi un retour dans le vert au premier semestre, malgré le coût de plusieurs litiges et après avoir été plombée un an plus tôt par le coût de son désengagement de ses activités africaines.

Le bénéfice net a atteint 468 millions de livres (527 millions d’euros) au cours des six premiers mois de l’année, contre une perte de 1,211 milliard un an plus tôt, selon un communiqué de la banque, qui a profité en outre d’une baisse des provisions pour un scandale d’assurance-crédit.

L’essentiel de ce rebond tient au fait que ses résultats avaient été fortement réduits au premier semestre 2017 par une dépréciation de 2 milliards de livres de sa branche africaine dont Barclays a cédé le contrôle puisqu’elle ne faisait plus partie de ses priorité.

Barclays, sous l’impulsion de son directeur général James Staley, est désormais une banque transatlantique, focalisée sur ses activités européennes et américaines dans la banque de détail et d’investissement.

La banque a tiré parti en outre au premier semestre d’une baisse des provisions constituées pour faire face au scandale des ventes forcées d’assurance-vie PPI, qui le contraindra à indemniser les clients lésés et payer des amendes.

Cette affaire affecte les résultats de toutes les grandes banques britanniques depuis le début des années 2010 et a encore coûté 400 millions de livres à Barclays sur le semestre, un montant en repli par rapport aux 700 millions mis de côté un an plus tôt.

Barclays améliore ses comptes alors même qu’elle a enregistré une lourde pénalité financière en début d’année pour ses pratiques passées dans l’immobilier aux États-Unis avant la crise de 2008. Un accord a été trouvé prévoyant une pénalité de 2 milliards de dollars pour solder une enquête du ministère de la Justice (DoJ).

En excluant le coût des litiges, Barclays a dégagé un solide bénéfice avant impôt, en hausse de 20% à 3,7 milliards de livres. Il attribue cette performance à de moindres pertes sur le non remboursement de créances, notamment auprès des entreprises, grâce à de meilleures perspectives économiques aux États-Unis.

Dans le détail de ses activités, la banque de détail au Royaume-Uni a vu ses profits grandir, principalement en raison de la baisse du coût du scandale PPI.

Pour ce qui est de Barclays à l’international, sa division de cartes de crédit lui a rapporté moins d’argent mais ses activités sur les marchés se sont bien mieux comportées, grâce notamment au courtage d’actions.

Les performances de la banque sur les marchés sont particulièrement scrutées alors qu’un investisseur activiste, Edward Bramson, qui détient 5,4% du capital de la banque, pousserait pour une scission de cette branche, connue pour être plus risquée que la banque de détail.

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