Le géant bancaire espagnol Banco Santander a dégagé un bénéfice net de 2,35 milliards d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 14% sur un an. L’établissement de la péninsule ibérique a réalisé de bonnes performances commerciales malgré un contexte économique international incertain.

Ce résultat est cependant en légère baisse par rapport à celui du premier trimestre, qui s’était élevé à 2,54 milliards d’euros, mais est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset. Ces «bons résultats» s’expliquent par la politique de «diversification» engagée par Santander, qui a «apporté une base solide et résiliente pour continuer de croître», s’est félicitée dans un communiqué la présidente de la première banque espagnole, Ana Botin.

Le produit net bancaire de Santander, équivalent de son chiffre d’affaires, a ainsi progressé de 13% sur un an, à 12,8 milliards d’euros. Sur l’ensemble du premier semestre, la quantité de crédits octroyée a quant à elle augmenté de 6%. La banque précise disposer désormais de 157 millions de clients dans le monde, soit 7 millions de plus qu’au deuxième trimestre 2021. Parmi eux, 50 millions sont des clients des services en ligne.

La banque espagnole, qui a profité notamment d’une bonne dynamique en Europe et en Amérique du Nord, assure être «en bonne voie pour atteindre ses objectifs pour 2022», prévoyant une hausse de 5% de ses revenus. Au cours des prochains mois, «l’environnement économique risque d’être difficile pour les gouvernements, les Banques centrales, les citoyens et les entreprises», prévient toutefois dans le communiqué Ana Botin.

Ces résultats surviennent alors que le gouvernement espagnol a annoncé la mise en place l’an prochain d’une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes bancaires, qui ont commencé à bénéficier de la hausse des taux d’intérêt. Cette mesure, destinée à compenser les mesures de soutien mises en place ces derniers mois face à l’envolée de l’inflation, restera en vigueur durant deux ans. Elle permettra à l’Etat de récupérer 1,5 milliard d’euros par an en 2023 et 2024.