Bâloise améliore sa rentabilité et son dividende

AWP

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Le bénéfice de 2017 atteint près de 550 millions de francs. Le directeur général Gert De Winter reconduit les objectifs 2021. Stagnation pour la banque SoBa.

La marche des affaires s’est révélée peu satisfaisante en Allemagne l’année dernière pour Bâloise, de l’aveu même de son directeur général (CEO) Gert de Winter. Globalement, l’assureur rhénan a néanmoins étoffé son volume d’affaires, augmenté son bénéfice et surtout relevé son dividende. Les objectifs à moyen terme sont confirmés.

«Je suis mécontent du résultat obtenu en Allemagne. Tout sera fait pour y rétablir des contributions positives au résultat». Cette phrase attribuée mardi au CEO de Bâloise dans un communiqué de presse souligne l’ampleur de la contreperformance outre-Rhin.

Le ratio combiné, qui définit le rapport entre les primes encaissées et les prestations versées, a largement dépassé les 100% en Allemagne, se fixant à 108,3%. L’assainissement du portefeuille et un niveau élevé de dégâts à dédommager expliquent la faiblesse de cet indicateur. En 2017, Bâloise a cédé des «entités d’affaires non stratégiques» dans ce pays.

Cette restructuration a pesé sur le bénéfice net de l’assureur, qui a néanmoins grappillé 2,5% sur un an, à 548 millions de francs. Sans les effets non-récurrents liés à l’Allemagne, la progression aurait atteint 12,5% à 601,7 millions de francs, affirme le groupe rhénan.

Selon le directeur financier (CFO) Carsten Stolz, il s’agit du deuxième meilleur résultat des dix dernières années.

Le conseil d’administration proposera à l’assemblée du 27 avril un dividende de 5,60 francs, contre 5,20 francs au titre de 2016. Les analystes ont passablement applaudi ce relèvement, qui constitue à leur yeux l’un des faits marquants de l’exercice 2017.

Le volume d’affaires a gonflé de 3,9% à 9,26 milliards de francs. La croissance s’élève à 2,8% pour l’assurance dommages et à 14,6% pour les primes à caractère de placement. L’assurance vie accuse un repli de 1,6% en raison d’une politique de souscription restrictive.

Les primes brutes ont stagné (+0,4%) à 6,74 milliards de francs.

ATTENTES PARTIELLEMENT SATISFAITES

Dans l’assurance dommages, cet indicateur s’est élevé à 3,23 milliards de francs, ce qui représente une hausse de 2,8%. Toutes les unités ont participé à cette croissance, précise Bâloise. Le ratio combiné dans ce secteur a atteint 92,3%, stable sur un an. Le bénéfice d’exploitation (Ebit) s’est replié de 5,5% à 347,7 millions de francs, en raison d’un financement pour la jeune pousse berlinoise Friday et un apport à bien plaire à la caisse de pensions du personnel suisse.

L’assurance-vie a dégagé un Ebit en hausse de plus d’un tiers, à 306,0 millions de francs. Bâloise s’est efforcé de réduire les contrats constitutifs de capital. Grâce à cela et à une amélioration des taux, le besoin de réserves a considérablement diminué, lit-on dans le communiqué.

Les chiffres publiés par l’assureur sont contrastés. Le dividende dépasse les attentes des analystes consultés par AWP. Les primes brutes et le bénéfice net sont plus ou moins dans la cible du consensus. Le ratio combiné rate le coche.

A fin 2017, Bâloise affichait des fonds propres de 6,41 milliards, en hausse de 11% et le retour de liquidités dans la sociétés holding atteignait 415 millions de francs. M. De Winter a affirmé que la cible de 2 milliards de francs de reflux d’ici 2021 pourra être tenue.

«Nous pensons pouvoir maintenir notre ratio combiné dans l’objectif fixé entre 90% et 95%», a ajouté le CFO en conférence de presse.

Dans leur ensemble, les analystes saluent une série de chiffres «solides», en insistant sur le bon niveau de génération de liquidités. La contreperformance des activités allemandes jette une ombre au tableau, sans toutefois susciter des commentaires excessivement négatifs.

Les investisseurs semblaient apprécier les annonces de l’assureur. A la clôture, la nominative Bâloise a terminé en hausse de 0,98% à 144 francs, dans un SLI en progression de 1,41%.

 

Baloise Bank SoBa voit son résultat stagner 
Baloise Bank SoBa a connu une nouvelle année difficile en 2017, en raison de la persistance des taux négatifs. L’établissement soleurois, propriété de l’assureur Bâloise, a néanmoins maintenu le niveau de son bénéfice, le faisant légèrement augmenter. Les opérations d’intérêt et les mandats de gestion ont tous deux connu une hausse des volumes.
Le bénéfice net a légèrement augmenté de 0,7% sur un an, à 23,4 millions de francs, indique mardi SoBa, entité qui a succédé à la Banque cantonale de Soleure après la faillite de cette dernière. Le résultat opérationnel est resté stable à 30,0 millions.
«Les taux de marché historiquement bas ayant été à l’origine d’une année à nouveau difficile, je me réjouis doublement que la hausse du bénéfice se soit néanmoins poursuivie», affirme le directeur général (CEO) Jürg Ritz.
Les recettes tirées des opérations d’intérêt ont grappillé 1,0% à 78,3 millions. Dans l’activité de gestion, le produit s’est inscrit à 20,5 millions, en hausse de 6,6%. SoBa revendique une hausse des mandats de 59%, à un niveau record de plus de 1500 unités.
Les charges se sont enrobées de quelque 9% à 67,5 millions.
La somme du bilan a reculé de 1,8% à 7,52 milliards de francs. Les créances hypothécaires ont atteint 6,21 milliards (+0,9%) et les dépôts clientèle 5,16 milliards (-1,7%).