AXA veut s’engager sur le marché de l’assurance animalière

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La filiale helvétique du géant français a signé en avril dernier un accord avec Epona en vue d’une prise de participation dans la société anonyme éponyme créée par l’assureur coopératif animalier vaudois.

AXA Suisse s’intéresse au marché en forte croissance des assurances pour animaux. La filiale helvétique du géant français a signé en avril dernier un accord avec Epona en vue d’une prise de participation dans la société anonyme éponyme créée par l’assureur coopératif animalier vaudois.

Les détails financiers de l’opération ne sont pas dévoilés, pas plus que la hauteur de l’engagement de l’ex-Winterthur. La nouvelle entité créée par Epona regroupera les activités d’assurance pour animaux de l’assureur établi à Lausanne, ressort-il du communiqué publié mercredi par AXA Suisse.

La prise de participation de ce dernier doit encore recevoir le feu vert de l’assemblée générale ordinaire d’Epona ainsi que celui de l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma), toutes deux attendues d’ici l’automne prochain. L’an dernier, Epona a affiché un volume de primes brutes de 11,92 millions de francs, soit pas loin de 2 millions de plus qu’en 2019, ressort-il du rapport annuel de l’entreprise.

Les prestations d’assurance ont en parallèle bondi à 6,8 millions, contre 5,57 millions douze mois auparavant, alors que les charges d’exploitation ont légèrement crû. Au final, l’assureur lausannois, qui employait à fin 2020 quelque 22 salariés à temps plein, a bouclé l’exercice sur une perte doublée à 800’000 francs.

Crise de croissance

Affichant une vigoureuse croissance depuis son entrée sur le marché des petits animaux, Epona actif depuis près de 120 ans dans l’assurance des chevaux, a souffert de son expansion incontrôlée, du fait des différences de ces deux activités en matière de sinistralité.

Très porteur - le volume d’affaires d’Epona ayant doublé depuis 2016 - le marché des petits animaux est régi par des comportements engendrant des coûts qui n’avaient pas été anticipés, les propriétaires affichant une consommation de soins proportionnelle à des liens émotionnels profonds. Et dans le contexte de la pandémie de Covid-19, une concentration sur la qualité de la santé et des soins a été observée, entraînant une hausse des sinistres et un besoin accru de réserves techniques.

L’an dernier, ces dernières ont enflé à 7,78 millions de francs, contre 6 millions en 2019. Dans son message dans le rapport de gestion, Juliette Besson, la directrice générale, entrée en fonctions fin septembre 2020, ne cachait d’ailleurs pas l’éventualité de «s’adosser à un partenaire aux reins solides».

Actif en Suisse dans l’assurance de personnes, de choses, de la responsabilité civile, de la protection juridique, dans l’assurance-vie ainsi que dans la prévoyance santé et la prévoyance professionnelle, AXA compte plus de 340 agences en suisse a affiché l’an dernier un volume d’affaires de 5,68 milliards de francs. Son bénéfice net s’est monté à 547 millions.

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