Amundi: bénéfice net en baisse de 17,8% au premier trimestre

Communiqué, Amundi

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«Même s’il est difficile d’évaluer la durée et l’ampleur de cette crise, le groupe est solidement armé pour y faire face», a assuré Yves Perrier, directeur général d’Amundi.

Amundi, poids lourd mondial de la gestion d’actifs, a vu son bénéfice net reculer de 17,8% au premier trimestre 2020, à 193 millions d’euros, légèrement en deçà des attentes, lesté par les effets négatifs de la crise sanitaire.

Le consensus des analystes compilé par le fournisseur de données financières Factset anticipait un bénéfice net de 206 millions d’euros tandis que celui de l’agence financière Bloomberg prévoyait 210 millions d’euros.

«Nous avons dû nous adapter à ce contexte de crise», mais aujourd’hui «l’entreprise est opérationnelle à 100% pour ses clients», a assuré en préambule Yves Perrier, directeur général d’Amundi, lors d’une conférence téléphonique.

Insistant sur la «robustesse» des performances et de la structure financière du groupe, il a estimé que «même s’il était difficile d’évaluer à la fois la durée et l’ampleur de cette crise», le groupe était «solidement armé pour y faire face», voire «en sortir renforcé».

Les revenus nets ajustés du groupe, soit l’équivalent du chiffre d’affaires, ont atteint 612 millions d’euros de janvier à mars 2020, contre 659 millions un an plus tôt (-7,1%), inférieurs aux anticipations de Factset (618 millions) mais supérieurs à de celles de Bloomberg (605 millions).

Le groupe a surtout fait les frais d’un effet de marché, c’est-à-dire de l’évolution des encours liés à celle des places financières, un impact négatif qui s’est élevé à 123 milliards d’euros sur le trimestre, a précisé Nicolas Calcoen, le directeur financier.

Le groupe a enregistré une décollecte nette (retraits moins dépôts des clients) de 3,2 milliards, conforme aux attentes des analystes de Factset.

Elle est surtout liée à des sorties de fond de la part des entreprises, «qui s’expliquent par la crise et les besoins de cash», a détaillé M. Calcoen, mais elles ont été en grande partie compensée par le dynamisme de la clientèle des particuliers et des joint-ventures.

Concernant les perspectives pour le reste de l’année, M. Perrier a jugé «difficile de faire des prévisions détaillées». «Les résultats vont être infléchis dans un sens ou un autre par le contexte marché» qui s’annonce «beaucoup moins favorable» cette année, mais il s’est dit «confiant». «Pour moi, notre trajectoire de moyen long terme est inchangé», a-t-il ajouté.

Concernant les dividences, M. Perrier a réitéré l’engagement d’Amundi annoncé début avril de ne pas en verser au titre de l’exercice 2019, comme le recommande la BCE. «On se reposera la question fin septembre, début octobre», a-t-il affirmé.

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