Un risque pèse sur les banques européennes, selon le superviseur

AWP

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La rentabilité des banques en zone euro est revenue à des niveaux «jamais vus depuis plus d’une décennie», grâce surtout à la remontée des taux d’intérêt face à l’inflation, admet le superviseur bancaire de la BCE.

Le superviseur des grandes banques en zone euro a mis en garde mardi contre les risques pesant sur le secteur du fait de la remontée des taux d’intérêt et des perspectives économiques moroses.

La rentabilité des banques en zone euro est revenue à des niveaux «jamais vus depuis plus d’une décennie», grâce surtout à la remontée des taux d’intérêt face à l’inflation, reconnait le superviseur bancaire logé au sein de la BCE, dans un communiqué.

Ces établissements se sont ainsi montrés solides pour affronter une crise majeure, selon les résultats d’un test de résistance du secteur publié en juillet.

Toutefois, «la faiblesse des perspectives macroéconomiques et le durcissement des conditions de financement restent une source de risque pour les banques européennes», prévient le superviseur surveillant directement près de 110 banques les plus importantes en zone euro.

La hausse rapide des taux d’intérêt a certes contribué à accroître la rentabilité globale des banques, mais cet effet diminuera à mesure qu’elles répercuteront la hausse des taux d’intérêt sur les dépôts de leurs clients.

Dans le même temps, la hausse des taux a alimenté plusieurs risques liés aux crédits en portefeuille, à la valorisation d’actifs au bilan et à la liquidité.

Après la crise bancaire de mars liée à la faillite de banques régionales américaines puis au sauvetage du Crédit Suisse, ces turbulences sont souligné combien le secteur bancaire doit «gérer efficacement le risque de taux d’intérêt», prévient la BCE.

Cet appel ressort du dénommé «processus d’examen et d’évaluation prudentiels» (SREP) qui mesure les risques pesant sur chaque banque.

De cet exercice découle aussi des exigences et des orientations en matière de fonds propres pour chaque banque surveillée, qui s’ajoutent au capital minimum légalement requis.

Les exigences pour le coussin de fonds propres supplémentaires ne changent guère pour l’année à venir, à 1,2% en moyenne, contre 1,1% en 2023.

Les exigences en fonds propres globaux (CET1), rapportés aux actifs à risque, ont également augmenté, passant de 10,7 % à 11,1 %, afin de couvrir les risques et les vulnérabilités pesant sur les banques.

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