Libre-échange avec l’Inde: la CCIG salue la signature d’un accord après 16 ans de négociations difficiles

Communiqué, Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève

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«Comptant parmi les 10 plus importants investisseurs en Inde, la Suisse y recense 330 entreprises pour 170’000 emplois à forte valeur ajoutée», rappelle le directeur général Vincent Subilia.

La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) se réjouit de la signature de l’accord de libre-échange entre l’Association européenne de libre-échange (AELE) et l’Inde. Avec cet accord, les entreprises suisses seront parmi les premières à obtenir un accès préférentiel au très protectionniste marché indien.

L’accord signé à New Dehli le 10 mars 2024 met fin à 16 ans de négociations difficiles. L’enjeu était d’autant plus important que les négociations devaient se terminer avant les législatives indiennes. La CCIG œuvre de longue date à la réalisation de cet accord grâce aux contacts noués lors de plusieurs délégations économiques dans le sous-continent où le réseau des chambres de commerce joue un rôle prépondérant. L’Inde constitue un partenaire économique de premier plan pour les entreprises suisses et genevoises. «Comptant parmi les 10 plus importants investisseurs du pays, la Suisse y recense 330 entreprises pour 170’000 emplois à forte valeur ajoutée», rappelle Vincent Subilia, directeur général de la CCIG.

L’Inde s’est en grande partie fermée au commerce international en accordant une faible protection de la propriété intellectuelle et en imposant des droits de douane élevés (jusqu’à 22%). Cet accord permettra aux entreprises suisses de bénéficier de la suppression des droits de douane sur plus de 95% des biens et d’une protection accrue des brevets. L’accord comprend également des règles contraignantes en matière de protection environnementale et sociale. Un chapitre sur les investissements devrait encourager l’arrivée de capitaux suisses sur le sous-continent, l’une des priorités des autorités indiennes qui cherchent à stimuler l’activité économique.

La plus grande démocratie du monde représente à moyen terme l’un des leviers de croissance les plus importants pour les exportations helvétiques. Le commerce bilatéral entre nos deux pays est très largement en deçà de ce que l’on attendrait de la cinquième économie mondiale. Le volume d’échange cumulé import et export n’est que de 4,2 milliards de francs (hors commerce de l’or). En 2023, l’Inde représentait moins de 1% des exportations suisses.

La Suisse, via l’AELE, est l’un des tout premiers pays à ouvrir les portes de ce marché hautement protectionniste. Il s’agit dès lors de concrétiser cet avantage par une ratification espérée en 2025. Idéalement, avant que nos amis et concurrents européens, chinois et américains bénéficient des mêmes conditions.

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