Recherche crédit désespérément

Igor de Maack, Vitalépargne

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Les investisseurs se retrouvent comme Rosanna Arquette à la recherche de Madonna dans le film Recherche Susan Désespérément, sorti en 1985. Ils recherchent désespérément le crédit que les banques ne veulent plus accorder.

L’INSTANT MARCHÉ FINANCIER

La demande de crédit des entreprises se situe au niveau le plus bas depuis 2003, conséquence de la hausse des taux d’intérêt par la BCE. Sur les ménages, l’assèchement du crédit avec le durcissement des conditions d’octroi a déjà provoqué le début de la chute des prix dans l’immobilier. Signe que les temps ont changé (et malgré la commercialisation fructueuse des SCPI ces dernières années), une grande société de gestion a annoncé récemment les baisses des valeurs liquidatives variant entre 12% et 17% de trois de ses véhicules d’investissement. Le secteur de la pierre papier est en train de pénétrer dans une phase difficile, surtout si les investisseurs venaient à retirer massivement leurs fonds. En effet, les versements bruts de dividendes promis (autour de 4 - 4,5%) par les SCPI ne peuvent pas concurrencer les DAT/CAT à 12-18 mois (entre 3,5% - 4%). Malgré ces nouvelles inquiétantes sur l’environnement monétaire et immobilier, la croissance du PIB français a étonné sur le deuxième trimestre à +0,5%.

La France demeure pourtant un élève médiocre en matière de gestion de ses dépenses publiques puisque le dernier budget à l’équilibre date de 1979 et que le poids de la dette sur le PIB est passé de 67% à cette date à 112% aujourd’hui. Sur le plan micro-économique, les résultats des entreprises ont été corrects (Stellantis, Publicis, Netlix, Tesla...) même si certains ont clairement déçu (Elior, Capgemini).

Sur le front de l’inflation, les chiffres montrent une décélération en juillet (4,3%) en France, indiquant probablement aussi un essoufflement des consommateurs après une période de hausse des prix dans tous les compartiments de leur vie quotidienne. Cette nouvelle baisse de l’inflation serait principalement due selon l’Insee au nouveau recul sur un an des prix de l’énergie et au ralentissement des prix de l’alimentation (pour le quatrième mois consécutif) et de ceux des produits manufacturés.

Les investisseurs, surtout en France, sont régulièrement invités par la sphère médiatique ou par la légende populaire à considérer la bourse comme un « casino ». Cependant, les entreprises et l’économie mondiale s’avèrent les seuls paramètres à observer et à analyser pour espérer capitaliser ses investissements financiers sur la durée.

Aujourd’hui, le monde continue de croître avec une désinflation enclenchée. Nietzche écrivait que « quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu regardes longtemps dans l’abîme, l’abîme regarde aussi en toi ». Il est dangereux d’être aveuglé par un pessimisme non documenté en bourse.

La valeur du mois: STELLANTIS

La société a annoncé des résultats meilleurs que prévus lors de la publication de ses résultats semestriels (marge opérationnelle de 14.4%) et de son plan financier (free cash-flow à 8,7 milliards).

Malgré une performance boursière de 35% sur les douze derniers mois, les multiples de valorisation demeurent toujours dérisoires: PE 2024 de 2,8x et VE/EBE 2024 de 0,5x.

Le mot de la fin

L’industrie spatiale vaudrait aujourd’hui plus d’un trillion de dollars.

Depuis le lancement du premier Spoutnik en 1957, plus de 10’000 satellites ont été envoyés dans l’espace selon l’agence européenne spatiale avec une nette accélération depuis l’intrusion de SpaceX d’Elon Musk en 2019.

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