USA: la confiance des consommateurs se dégrade en septembre

AWP

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L’indice de l’Université du Michigan a reculé de 2,6% par rapport à août, tombant à 67,7 points.

La confiance des consommateurs s’est dégradée un peu plus qu’attendu en septembre aux Etats-Unis, les inquiétudes étant plus fortes concernant la perception de la situation, malgré un optimisme plus grand pour les mois à venir.

L’indice mesurant cette confiance a reculé de 2,6% par rapport à août, tombant à 67,7 points, selon l’estimation préliminaire réalisée par l’Université du Michigan et publiée vendredi.

Cela a déçu les analystes, qui anticipaient 69,2 points, selon le consensus de Market Watch.

«La confiance est actuellement supérieure d’environ 35% à son plus bas historique atteint en juin 2022, mais reste en deçà de la moyenne historique de 86 (points)», a précisé la directrice de l’enquête, Joanne Hsu, citée dans le communiqué.

Elle souligne notamment que «les attentes à court et à long terme concernant les conditions économiques se sont légèrement améliorées ce mois-ci, même si les consommateurs nets restent relativement hésitants quant à la trajectoire de l’économie».

L’indice mesurant la perception des conditions économiques actuelles a, en effet, reculé de 7,8%, à 69,8 points, tandis que celui mesurant les anticipations a grimpé de 1,2%, à 66,3 points.

Et, alors que l’inflation est repartie à la hausse ces deux derniers mois, les consommateurs «s’attendent à ce que le ralentissement reprenne».

L’inflation s’est élevée en août à 3,7% sur un an et à 0,6% sur un mois, selon l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites.

Mais un autre danger guette l’économie américaine à très court terme: le «shutdown», ou paralysie de l’administration fédérale, si républicains et démocrates au Congrès ne s’accordent pas sur le budget du gouvernement, objet d’une bataille politique. Le prochain exercice budgétaire débute le 1er octobre.

«Jusqu’à présent, peu de consommateurs ont mentionné (cette) éventualité», souligne Joanne Hsu, «mais si cette fermeture se concrétise, leurs opinion sur l’économie va probablement se dégrader, comme ce fut le cas il y a quelques mois à peine, lorsque le plafond de la dette était sur le point d’atteindre un plafond».

Le shutdown diffère en effet du défaut de paiement, qui avait menacé l’économie américaine au printemps. Le Congrès devait alors relever la limite maximale d’endettement, pour que les Etats-Unis puissent continuer à payer leurs factures.

Les dépenses gelées en cas de shutdown sont moins larges. Les fonctionnaires ne seraient par exemple pas payés temporairement, certains systèmes de santé pourraient être affectés, ainsi que le transport aérien.

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