Pour la Fed, les taux doivent rester haut, même si l’économie ralentit nettement

AWP

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Lors de la dernière réunion de la Réserve fédérale, «tous» les responsables ont estimé «qu’il serait approprié de maintenir une politique restrictive pour un certain temps face à l’inflation.

«Plus haut, plus longtemps» reste en résumé l’idée retenue par la banque centrale américaine (Fed), qui estime que ses taux doivent rester élevés encore pour un moment, même si elle s’attend à un net ralentissement de l’économie américaine au dernier trimestre.

«Tous» les responsables de la Fed ont ainsi estimé «qu’il serait approprié de maintenir une politique (monétaire) restrictive pour un certain temps» afin de s’assurer que l’inflation vient bien se rapprocher de sa cible de 2%, selon le rapport, ou «minutes», de la dernière réunion de la Fed, les 31 octobre et 1er novembre, publié mardi.

Le Comité de politique monétaire de la Fed avait, lors de cette réunion, maintenu les taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, pour la deuxième séance consécutive, une position qui devrait persister lors de l’ultime réunion de l’année les 12 et 13 décembre, selon le sondage réalisé par CMEGroup.

Après 11 hausses depuis mars 2022, et des taux qui ont, au total, pris plus de 5 points de pourcentage, ceux-ci ont désormais atteint leur pic, ou presque, même si le président de la Fed, Jerome Powell, n’a pas fermé la porte à une nouvelle hausse.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) semble cependant se montrer moins affirmatif qu’à l’issue de la réunion précédente s’estimant simplement «prêt à ajuster l’orientation de la politique monétaire si des risques émergent pouvant remettre en question» l’atteinte de l’objectif de 2%.

Le FOMC répète par ailleurs ce que la plupart de ses membres ont d’ores et déjà explicité: les prochaines décisions seront prises selon l’évolution des indicateurs macroéconomiques.

En l’espèce, les économistes de la Fed anticipent d’ailleurs un ralentissement net de l’économie américaine au dernier trimestre, après un troisième trimestre qui a vu la croissance s’accélérer au contraire.

Du fait du décalage de la politique monétaire, ils anticipent également «une croissance moins rapide que la croissance potentielle pour les deux prochaines années», avant de retrouver un rythme plus proche en 2026.

L’inflation a baissé à 3,2% en octobre sur un an, selon l’indice CPI publié mardi, contre 3,7% en septembre. La Fed privilégie une autre mesure, l’indice PCE, qui sera publié le 30 novembre.

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