Les économistes abaissent leurs prévisions d’inflation

AWP

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Le taux de chômage devrait s’inscrire à 2% (inchangé) cette année et monter légèrement à 2,2% en 2024.

Les économistes interrogés par l’Institut de recherches conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont revu à la baisse leurs prévisions d’inflation à 1,6% pour l’année prochaine. Cet ajustement intervient après ceux annoncés notamment par la BNS et le Seco la semaine dernière.

Lors du sondage de septembre, les spécialistes ayant participé au consensus KOF anticipaient encore un renchérissement de 1,8% pour l’année prochaine, rappelle le communiqué publié lundi.

Par ailleurs le consensus KOF abaisse également pour l’année touchant à sa fin ses prévisions pour l’inflation à 2,1%, après 2,2% dans les précédentes estimations.

En revanche, les attentes pour la croissance du produit intérieur brut (PIB) sont maintenues stables à 0,8% pour 2023 et celles pour 2024 relevées à 1,4%, contre 1,3%.

Le taux de chômage devrait s’inscrire à 2% (inchangé) cette année et monter légèrement à 2,2% en 2024.

Quant au taux de change du franc par rapport à l’euro, il est attendu stable à 0,95 CHF/EUR dans trois mois et à 0,96 CHF/EUR d’ici un an.

Nouvelle hausse de l’inflation pas exclue

La semaine dernière, la Banque nationale suisse (BNS) et le Secrétariat d’Etat à l’Economie ont également quelque peu revu à la baisse leurs prévisions pour le renchérissement.

Jeudi lors des annonces de politique monétaire, l’Institut d’émission a raboté ses perspectives en matière d’inflation, tablant cette année sur une hausse de 2,1%, contre 2,2% escomptés jusqu’ici. En 2024, elle devrait s’inscrire à 1,9%, alors que la BNS s’attendait jusqu’ici à 2,2%.

Les économistes du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) ont pour leur part diminué leurs pronostics d’inflation à 2023 à 2,1%, contre 2,2% selon les chiffres de septembre, et maintiennent inchangée celle pour 2024 à 1,9%.

Malgré ce relâchement sur le front des prix, «il y a lieu de s’attendre à ce que l’inflation s’accentue à nouveau quelque peu dans les prochains mois en raison de la hausse des prix de l’électricité ainsi que des loyers et du relèvement de la taxe sur la valeur ajoutée», a cependant averti la banque centrale helvétique.

Depuis l’été, les prix à la consommation ont marqué un net repli en Suisse, passant de 1,7% en juin sur un an à 1,4% au dernier pointage en novembre. L’inflation s’inscrit ainsi dans l’objectif de 0% à 2% recherché par l’institut d’émission helvétique et qu’il assimile à la stabilité des prix.

Le Seco s’est également prononcé sur l’évolution de la conjoncture mercredi passé. Ses économistes ont ramené leur prévision de croissance du PIB suisse, corrigée des grands événements sportifs, en 2024 à 1,1%, contre 1,2% lors de prévisions de septembre.

Non corrigée des événements sportifs, la croissance du PIB sera de 1,5%, au lieu de 1,6%, en 2024. Deux événements sportifs majeurs auront en effet lieu en 2024, les Jeux olympiques de Paris et la Coupe d’Europe de football en Allemagne, et leur impact sur le PIB suisse est considérable, faussant les données purement conjoncturelles.

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