Le gaz clôture à 43 euros, poussé par les risques de grève en Australie

AWP

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Le contrat à terme du TTF néerlandais a grimpé de 5,43% à 43 euros le mégawattheure (MWh) peu après être monté jusqu’à 44,80 euros le MWh, un plus haut depuis mi-juin.

Le gaz naturel européen a flambé mardi, clôturant à 43 euros après avoir frôlé les 45 euros, poussé par les inquiétudes grandissantes qu’une grève en Australie ne perturbe l’offre de gaz naturel liquéfié du pays.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a grimpé de 5,43% à 43 euros le mégawattheure (MWh) peu après être monté jusqu’à 44,80 euros le MWh, un plus haut depuis mi-juin.

«Les travailleurs du GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) dans une installation clé en Australie pourraient se mettre en grève à partir de début septembre si un accord salarial n’est pas conclu», rappelle Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Les membres du syndicat du projet North West Shelf de Woodside ont voté à l’unanimité ce week-end en faveur d’une grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites lors d’une dernière réunion de négociation prévue mercredi, rapporte le journal Sydney Morning Herald.

«Il est temps que la main-d’oeuvre de Woodside reçoive sa juste part des bénéfices qu’elle génère pour les actionnaires», a déclaré mardi le syndicat Offshore Alliance dans un message sur sa page Facebook, affirmant que ses membres étaient «prêts à agir».

Les installations gazières australiennes concernées par la potentielle grève fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial de GNL chaque mois.

Cette forte hausse des prix du gaz naturel en Europe est «irrationnelle» et constitue un «signe clair de la fragilité du marché», a asséné Meg O’Neill, la directrice générale de Woodside, selon le Financial Times.

Le pétrole pour sa part a légèrement reculé mardi en raison des craintes quant à la demande chinoise, toutefois atténuées par les réductions de production de l’Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a perdu 0,50% à 84,03 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a fléchi de 0,33%.

«Les inquiétudes concernant l’économie chinoise et ses effets sur la demande mondiale continuent de peser sur le marché, mais la production réduite de la Russie et de l’Arabie Saoudite parvient à compenser cela pour le moment», expliquent les analystes d’Energi Danmark.

Pour Edward Moya, d’Oanda, «il y a beaucoup d’incertitudes et personne ne veut prendre de positions extrêmes». «On est incertains à propos de la Chine et incertains quant au fait de savoir si le ralentissement économique va toucher ou non les Etats-Unis», a ajouté l’analyste interrogé par l’AFP.

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