Le pétrole baisse à peine, le gaz poursuit sa hausse

AWP

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Vers 12h40, le Brent reflue de 0,41% à 84,11 dollars et le WTI fléchit de 0,22% à 80,54 dollars.

Le pétrole évoluait en petite baisse mardi en raison des craintes quant à la demande chinoise, toutefois atténuées par les réductions de production de l’Opep+, quand le gaz européen poursuivait sa hausse sur fond de craintes de grève en Australie.

Vers 10H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 0,41% à 84,11 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, fléchissait de 0,22% à 80,54 dollars.

Des signaux «mitigés» laissent les cours du brut relativement «neutres», commentent les analystes d’Energi Danmark.

«Les inquiétudes concernant l’économie chinoise et ses effets sur la demande mondiale continuent de peser sur le marché, mais la production réduite de la Russie et de l’Arabie Saoudite parvient à compenser cela pour le moment», expliquent-ils.

La Chine fait en effet face à une grave crise du secteur immobilier, et la reprise post-Covid tant espérée en Chine après la levée des restrictions sanitaires fin 2022 s’essouffle.

L’état de santé de la Chine, premier pays importateur de brut au monde, est scruté par les investisseurs, ayant des conséquences importantes sur la demande mondiale.

Mais «qu’il s’agisse de craintes de récession, de vents contraires économiques ou d’inquiétudes concernant la demande, la stratégie de gestion de l’offre du groupe Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a permis» de contrer les baisses de cours trop marquées, rappelle Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

La réduction de l’offre de l’alliance, en particulier venant de l’Arabie saoudite et de la Russie maintient en effet les tensions sur le marché et un certain niveau de prix.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, poursuivait sa hausse, grimpant de 3% à 42 euros le megawattheure (MWh).

«Les travailleurs du GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) dans une installation clé en Australie pourraient se mettre en grève à partir de début septembre si un accord salarial n’est pas conclu», rappelle Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Les installations gazières australiennes concernées par la potentielle grève fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial de GNL chaque mois.

«Même si l’Europe ne reçoit pas de GNL venant d’Australie, cela augmentera la concurrence pour les expéditions en provenance» d’autres pays exportateurs, explique M. Reid.

«L’Europe est cependant toujours dans une bien meilleure position que l’année dernière», affirme-t-il, les réserves de gaz de l’UE étant remplies à 90% contre «77% au même moment en 2022».

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