Le discours toujours ferme des membres de la Fed profite au dollar

AWP

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Vers 21h30, le billet vert avançait de 0,41% face à l’euro, à 1,0321 dollar pour un euro. Il progressait aussi face au franc, au dollar canadien ou au yen.

Le dollar a de nouveau grappillé un peu de terrain sur la plupart des principales devises vendredi, appuyé par une nouvelle sortie au ton ferme d’un membre de la banque centrale américaine (Fed), qui reste offensive quand d’autres commencent à lever le pied.

Vers 20H30 GMT, le billet vert avançait de 0,41% face à l’euro, à 1,0321 dollar pour un euro. Il progressait aussi face au franc suisse, au dollar canadien ou au yen.

La devise japonaise n’a pas profité de l’accélération de l’inflation, ressortie à 3,6% sur un an en octobre (hors produits frais), supérieure aux prévisions des économistes et au plus haut depuis 40 ans.

«La Banque du Japon devrait rester indifférente» à cette accélération de l’inflation et «s’en tenir à sa politique monétaire» ultra-accommodante, au motif que cette flambée des prix est notamment due à la faiblesse du yen et à la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, mais pas à la demande, a prédit Pantheon Macroeconomics, dans une note.

Pour le cabinet, le récent recul surprise du PIB au troisième trimestre confirme que l’économie japonaise est affaiblie et que l’inflation ne devrait être que transitoire, ce qui sape le yen.

Rare exception face au dollar, la livre sterling était combative (+0,16%), soutenue par des chiffres de ventes de détail au Royaume-Uni supérieurs aux attentes en octobre, ainsi que par la légère amélioration du moral des consommateurs en novembre (indice GfK).

Globalement, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, a bénéficié, ces derniers jours, de propos volontaristes de plusieurs membres de la Fed.

Dernière en date, la présidente de l’antenne de Boston, Susan Collins, qui a estimé vendredi qu’il y avait «encore du travail» pour juguler l’inflation, laissant entendre que le resserrement monétaire allait se poursuivre.

La responsable a déclaré que les récents indicateurs macroéconomiques «ont remonté» le niveau de taux d’intérêt auquel la Fed pourra arrêter son resserrement par rapport aux projections des banquiers centraux en septembre, qui tablaient sur un pic à 4,6% en 2023.

Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de plus de 70% à l’hypothèse d’un taux grimpant au-delà de 5% d’ici juin.

Dans le même temps, «hors des Etats-Unis, les banquiers centraux continuent à calmer les attentes en matière de taux, ce qui offre du soutien au dollar», a expliqué Adam Button, de ForexLive.

Pour l’analyste, «le reste du monde attend désormais de la Réserve fédérale qu’elle fasse le gros du travail contre l’inflation, ce qui constitue un changement», car «il y a un mois, ils y allaient tous ensemble».

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