Le dollar se replie encore avec le ralentissement de l’inflation américaine

AWP

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Vers 21h50, le billet vert cédait 0,29% face à la monnaie unique, à 1,0363 dollar pour un euro.

Le dollar reculait de nouveau mardi après la publication d’un indice de prix qui a confirmé le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, les cambistes espérant voir la banque centrale américaine (Fed) aller moins loin que prévu dans son resserrement monétaire.

Vers 19H50 GMT, le billet vert cédait 0,29% face à la monnaie unique, à 1,0363 dollar pour un euro.

La devise commune à 19 pays européens profitait, outre l’affaiblissement du dollar, du rebond marqué de l’indice allemand ZEW, qui mesure le moral des investisseurs, lesquels ont décrit la situation économique actuelle comme légèrement meilleure qu’en octobre.

Le recul du «greenback», l’un des surnoms du dollar, était beaucoup plus marqué face à la livre sterling (-0,88%), qui profitait de chiffres de l’emploi témoignant d’un marché du travail britannique encore tendu.

Le «buck», un autre surnom du dollar, pâtissait tout à la fois «de signaux d’apaisement de la Fed, d’une amélioration de l’appétit pour le risque et d’une vision plus optimiste de la période hivernale» à venir, a expliqué George Vessey, de Convera, dans une note.

Ce goût retrouvé pour le risque bénéficiait, outre la livre sterling, à des devises considérées comme plus volatiles, comme les dollars australien et néozélandais.

Déjà fragilisé, le dollar a pris un nouvel éclat mardi avec la publication de l’indice des prix à la production PPI aux Etats-Unis, qui est ressorti, en octobre, en hausse de 0,2 point sur un mois moins qu’attendu par les économistes.

Sur un an, il atteint 8,0%, son plus bas niveau depuis juillet 2021.

«Ce chiffre était très modéré», a commenté Ivan Asensio, de Silicon Valley Bank, et confirme la décélération de l’inflation, après l’indice des prix à la consommation CPI, qui était également ressorti, jeudi, à un niveau plus faible qu’anticipé.

«Les marchés actions ont réagi favorablement» à la nouvelle, «et la conséquence directe est que les devises les plus sensibles au risque ont également progressé», a ajouté l’analyste, rappelant «que la corrélation entre les marchés actions et les changes a été très forte cette année».

Pour autant, Ivan Asensio juge «prématuré de dire qu’on a atteint un sommet pour le dollar dans le cycle en cours», car l’inflation, même moins élevée que ces derniers mois, reste nettement supérieure aux taux directeurs de la plupart des banques centrales.

Et dans la mesure, dit-il, où plusieurs banques centrales ont déjà levé le pied, à la différence de la Fed, et que d’autres s’apprêtent à le faire, «car elles n’ont pas la liberté de relever» encore leurs taux de façon brutale, le dollar pourrait profiter d’un écart créé par la Réserve fédérale, prête à poursuivre son resserrement encore plusieurs mois.

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