La livre trébuche après un budget britannique d’austérité

AWP

1 minute de lecture

Vers 14h20, la livre perdait 0,95% à 1,1801 dollar, plombée par les prévisions d’une contraction de l’économie en 2023 qui va faire grimper le taux de chômage.

La livre perdait du terrain jeudi après la présentation d’un budget britannique austère alors que la récession a débuté au Royaume-Uni, même si le mouvement restait limité par rapport au choc des dernières annonces budgétaires en septembre.

Vers 13H20 GMT (14H20 à Paris), la livre perdait 0,95% à 1,1801 dollar, plombée par les prévisions d’une contraction de l’économie en 2023 qui va faire grimper le taux de chômage.

La livre reculait de 0,25% face à l’euro, qui s’échangeait à 87,46 pence.

«Les prévisions économiques ont donné des frissons aux investisseurs, avec le ministre des Finances Jeremy Hunt qui dit que le Royaume-Uni est déjà en récession, même si on s’en doutait», explique à l’AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

«Le Royaume-Uni, comme d’autres pays, est maintenant en récession» selon l’OBR, l’organisme public de prévisions budgétaires, a fait valoir M. Hunt et son produit intérieur brut va baisser de 1,4% en 2023.

En revanche, les annonces de dizaines de milliards de livres de coupes dans les dépenses et de hausses d’impôts avaient été signalées en amont par M. Hunt, qui cherche à tout prix à éviter le choc brutal qu’avaient été les annonces budgétaires du gouvernement de la précédente Première ministre Liz Truss.

«Une grande partie des annonces avait déjà été relayées dans la presse et il n’y a pas eu d’élément choquant à première vue», souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda, pour l’AFP.

A plus long terme, «durcir la politique budgétaire alors que la récession approche est malheureux et augmente les risques pour l’économie britannique, tout en réduisant la nécessité pour la Banque d’Angleterre d’augmenter ses taux», détaille Lee Hardman, analyste chez MUFG.

La livre pourrait donc ressortir affaiblie par ce budget.

Par ailleurs, le marché des changes reste focalisé sur le dollar, qui se renforçait après s’être replié sur la première quinzaine de novembre.

«La dégringolade du dollar peut être considérée comme finie», avance Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank, qui estime que «l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) vont toutes deux ralentir le rythme de leurs hausses de taux est prise pour acquis».

L’euro cédait 0,71% à 1,0321 dollar.

A lire aussi...