Le dollar fait le dos rond mais n’a pas dit son dernier mot

AWP

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Vers 21h, le billet vert cédait 0,46% face à l’euro, à 1,0399 dollar pour un euro, et 0,47% face à la livre sterling, à 1,1921 dollar pour une livre.

Le dollar restait en berne mercredi, fragilisé par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et l’espoir d’un resserrement moins appuyé de la banque centrale américaine (Fed), mais pourrait reprendre l’ascendant d’ici quelques semaines.

Vers 19H55 GMT, le billet vert cédait 0,46% face à l’euro, à 1,0399 dollar pour un euro, et 0,47% face à la livre sterling, à 1,1921 dollar pour une livre.

«Les raisons de la chute du dollar» depuis la semaine dernière viennent «de l’espoir croissant d’un atterrissage en douceur (de l’économie mondiale), du fait que les risques géopolitiques sont moindres et que le pic de l’inflation est atteint», a expliqué Kit Juckes, de Société Générale, dans une note.

Pour lui, après l’envolée du «greenback», l’un des surnoms du dollar, depuis le début de l’année, puis la correction violente de la semaine dernière, «il semble que la situation favorise une pause du dollar».

Après avoir ponctuellement bénéficié de l’information selon laquelle le missile tombé en Pologne mardi aurait pu être d’origine russe, le billet vert est rentré dans le rang mercredi et «a perdu un peu de son attrait de valeur refuge» en période d’incertitude, selon Christopher Vecchio, de DailyFX.

Le dollar n’a pas profité mercredi de l’annonce de ventes de détail supérieures aux attentes aux Etats-Unis en octobre, qui pourtant «suggère que la Fed peut rester agressive dans ses hausses de taux pour ralentir l’inflation, toujours élevée», selon Joe Manimbo, de Convera.

Pour autant, «il va être difficile d’avoir un retour de manivelle plus prononcé encore contre le dollar», prévient Christopher Vecchio.

Car même si les cambistes voient la Fed ralentir son resserrement monétaire dès sa prochaine réunion, en décembre, «on a observé que le marché avait aussi revu à la baisse ses attentes pour la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne».

En outre, rappelle-t-il, «la divergence de trajectoires économiques entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la zone euro va sans doute favoriser le dollar, au moins à très court terme», car les données macroéconomiques témoignent d’une meilleure résistance côté américain.

«La Fed peut remonter les taux de façon offensive durant les trois à six prochains mois, ce qui protège le dollar d’une baisse plus marquée», fait valoir l’analyste.

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