La livre se redresse après des informations de presse sur un revirement de Truss

AWP

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Vers 21h15, la livre bondissait de 2,06% à 1,1329 dollar et de 1,19% par rapport à l’euro à 86,39 pence pour un euro.

La livre grimpait jeudi alors que le gouvernement britannique envisagerait de revenir sur son plan budgétaire controversé, selon l’agence Bloomberg qui cite une source anonyme proche du dossier.

Vers 19H15 GMT, la livre bondissait de 2,06% à 1,1329 dollar et de 1,19% par rapport à l’euro à 86,39 pence pour un euro.

Le plan budgétaire de la nouvelle Première ministre Liz Truss est dans le viseur des marchés depuis que l’annonce de mesures coûteuses et non chiffrées avait fait s’envoler le coût de la dette britannique et plonger la livre à son plus bas historique par rapport au dollar.

«Des gros titres évoquent un changement de direction de Mme Truss sur son projet de baisses d’impôts», ce qui favorisait la livre au détriment du dollar notamment, soulignait Brad Bechtel de Jefferies.

Selon les informations de Bloomberg, un revirement est à l’étude dans les bureaux de la Première ministre comme ceux de la Chancellerie, mais aucune décision n’a pour l’instant été prise.

Un porte-parole du gouvernement a affirmé jeudi qu’il n’y aurait pas de nouveaux revirements du gouvernement sur le «mini-budget».

Le rendement des obligations d’Etat reculait, signe d’achats par les investisseurs.

«La situation change presque d’heure en heure», tempérait Paola Binns, gestionnaire de fonds chez RLAM, interrogée par l’AFP. «A court terme, on pourrait avoir un revirement de la Banque d’Angleterre (BoE) ou du gouvernement. Et les marchés doivent prendre ça en compte dans leurs prix», ajoute-t-elle.

Mercredi, des informations du FT, citant des sources anonymes, selon lesquelles la Banque d’Angleterre se tenait prête à étendre son programme de rachat de bons du Trésor à long terme britannique, avait déjà fait temporairement monter la livre, malgré les dénégations répétées de la BoE.

Le billet vert de son côté glissait en territoire négatif malgré un sursaut à la hausse en matinée, immédiatement après la publication d’un indicateur d’inflation américain moins bon qu’attendu.

L’indice des prix CPI a augmenté de 0,4% sur le mois contre +0,3% attendu et de 8,2% sur l’année, un très faible ralentissement par rapport au glissement annuel du mois d’août.

Dans le sillage du marché boursier, qui est remonté de façon inattendue, le dollar a pour sa part piqué du nez. Il perdait 0,85% pour le Dollar index comme face à l’euro à 0,9787 dollar.

«Difficile de savoir qui mène la charge entre le marché des changes et celui des actions», notait Brad Bechtel.

Pour Shaun Osborne de Scotiabank, «le dollar montrait des signes de plafonnement après son rebond de début octobre».

«Il se peut que la force du billet vert soit devenue sa faiblesse étant donné l’inconfort qu’un dollar élevé crée, en particulier en Asie», notait l’analyste ajoutant que le marché avait en outre «sans doute déjà intégré la forte inflation» et la détermination de la Fed à relever les taux.

Le yen japonais demeurait proche de ses plus bas niveaux depuis 1990 face au dollar à 147,16 yens (0,17%) alors mercredi le patron de la Banque du Japon Haruhiko Kuroda a maintenu sa position, selon laquelle la politique monétaire extrasouple convient à son pays.

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