Le dollar porté par l’emploi américain

AWP

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Vers 21h, le Dollar index gagnait 0,48% à 112,79 points. L’euro cédait 0,55% à 0,9737 dollar et la livre 0,83% à 1,1069 dollar.

Le dollar grimpait vendredi, les solides créations d’emplois aux Etats-Unis accompagnées d’un recul du taux de chômage encourageant la Fed (Réserve fédérale américaine) à poursuivre ses hausses marquées des taux d’intérêts.

Vers 19H00 GMT, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, gagnait 0,48% à 112,79 points.

L’euro cédait 0,55% à 0,9737 dollar et la livre 0,83% à 1,1069 dollar.

Aux Etats-Unis, le taux de chômage a reculé à 3,5% en septembre, son niveau d’avant la pandémie et le plus bas en cinquante ans. Les créations d’emplois ont certes diminué par rapport à août mais restent solides à 263.000, plus que prévu.

De façon contre-intuitive, les bonnes nouvelles pour les chercheurs d’emplois américains pèsent sur les Bourses mais dopent le dollar, car elles signifient que la Fed, la banque centrale américaine, pourrait agir avec vigueur pour contrer l’inflation.

«A un marché du travail fort, correspond un dollar fort», a résumé Joe Manimbo de Convera Financial Services.

Le billet vert était ainsi porté par la hausse des rendements obligataires. Le taux sur les bons du Trésor américain à deux ans a dépassé 4,31% contre 4,25% la veille, celui à 10 ans est passé à 3,88% contre 3,82% jeudi.

«Le marché du travail est assez tendu pour permettre à la Fed d’agir», a expliqué Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Après la publication du rapport sur l’emploi, les investisseurs tablaient sur une nouvelle hausse de 0,75 point lors de la prochaine réunion de la Fed début novembre.

Plusieurs responsables de l’institut monétaire américain ont affirmé au fil de la semaine leur détermination à relever les taux.

«Tant que l’économie va bien, il est facile pour les banques centrales de se montrer agressives» et de promettre des hausses de taux pour lutter contre l’inflation, juge You-Na Park-Heger, analyste à la Commerzbank.

A l’inverse, en Europe, la perspective d’un hiver difficile pèse sur les devises.

La livre, en particulier, avait atteint un plus bas historique à 1,0350 dollar par rapport au billet vert fin septembre dans le sillage d’annonces budgétaires controversées et non chiffrées du gouvernement britannique.

Si la devise est remontée, «les perspectives à moyen terme du Royaume-Uni restent très incertaines», prévient Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

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