La Banque d’Angleterre maintient à nouveau son taux mais présage d’une baisse

AWP

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«Ces dernières semaines, nous avons vu davantage de signes encourageant que l’inflation baisse» au Royaume-Uni, déclare le gouverneur Bailey, ajoutant avoir besoin d’être sûr qu’elle atteigne la cible de 2% et y reste.

La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé comme attendu son taux d’intérêt inchangé à 5,25% jeudi, invoquant une inflation en repli mais encore supérieure à son objectif et laissant entendre qu’un desserrement monétaire approche.

«Nous ne sommes pas encore au point où nous pouvons abaisser les taux d’intérêts, mais les choses évoluent dans la bonne direction», s’est félicité le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, dans une déclaration jointe à la décision.

«Ces dernières semaines, nous avons vu davantage de signes encourageant que l’inflation baisse» au Royaume-Uni, a-t-il précisé, ajoutant avoir cependant «besoin d’être sûr que cette inflation descende à notre cible de 2% et y reste».

Huit des membres du comité de politique monétaire ont voté en faveur d’un maintien du taux directeur à 5,25%, son plus haut niveau depuis 2008. Une seule s’est exprimé en faveur d’une baisse, comme lors de la précédente décision monétaire.

L’inflation au Royaume-Uni a reculé à 3,4% sur un an en février, au plus bas depuis septembre 2021 et en net reflux depuis son pic à plus de 11% fin 2022, mais elle reste la plus élevée du G7.

L’institution monétaire espère toujours que l’inflation va retomber à son objectif de 2% au second trimestre. Lors de sa réunion de février, elle estimait y revenir plus durablement fin 2026.

«La politique monétaire restrictive pèse sur l’activité» économique, refroidit le marché du travail, et «abaisse les pressions inflationnistes», a constaté la BoE dans ses minutes.

Elle estime cependant que «la politique monétaire doit rester suffisamment restrictive suffisamment longtemps afin de faire durablement revenir l’inflation à la cible de 2%».

Si la croissance des salaires au Royaume-Uni demeure «toujours élevée», celle-ci a cependant ralenti, et «malgré le conflit au Moyen-Orient et la persistance des perturbations du transport maritime en mer Rouge», il n’y a eu que peu de changement du côté des prix de l’énergie depuis la dernière réunion février, relève la BoE.

En septembre, la banque centrale britannique avait mis fin à sa série de 14 tours de vis consécutifs, et a opté pour le statu quo lors de ses quatre dernières décisions.

En amont de la décision de la BoE, le marché envisageait en conséquence une première baisse de taux de la BoE en juin, notait Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

Vers 12H15 GMT (13H15 à Paris), la devise britannique déclinait face au billet vert de 0,37% à 1,2737 dollar, n’accélerant que légèrement ses pertes par rapport au début des échanges européens.

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