La Banque d’Angleterre en route vers un nouveau statu quo sur ses taux

AWP

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Les économistes s’accordent pour penser que la banque centrale britannique conservera son taux directeur à 5,25%.

La Banque d’Angleterre (BoE) devrait annoncer jeudi qu’elle laisse ses taux d’intérêt inchangés malgré une inflation en repli au Royaume-Uni, lors d’une semaine riche en décisions de politique monétaire.

Les économistes s’accordent pour penser que la banque centrale britannique conservera son taux directeur à 5,25%, un niveau - le plus haut depuis 2008 - atteint en septembre.

L’inflation au Royaume-Uni a reculé à 3,4% sur un an en février. A ce niveau, au plus bas depuis septembre 2021 et en net reflux depuis son pic à plus de 11% fin 2022, elle reste la plus élevée du G7 et encore bien supérieure à l’objectif de 2% fixé par la BoE.

Les analystes envisagent une première baisse des taux de la BoE en juin, alors qu’ils tablaient jusqu’à présent davantage sur le mois d’août, relève Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

Lors de sa réunion de février, l’institution monétaire espérait toucher cette cible de 2% brièvement cette année, avant d’y revenir plus durablement fin 2026.

En septembre, la banque centrale britannique avait mis fin à une série de 14 tours de vis consécutifs, et a opté pour le statu quo lors de ses quatre dernières décisions.

Si les taux sont une nouvelle fois maintenus, les économistes devraient décortiquer «la répartition des voix» des membres du comité de politique monétaire pour tenter d’y lire des indices sur les prochaines décisions, estime James Richard Sproule, analyste chez Handelsbanken.

En février, une des membres avait privilégié une baisse des taux: le premier vote en ce sens depuis 2020 et le début de la pandémie.

La BoE devrait selon toute probabilité embrayer le pas à la Réserve fédérale (Fed), qui a choisi mercredi de conserver ses taux au jour le jour dans la fourchette entre 5,25% et 5,50%, au plus haut depuis plus de vingt ans. La Fed conserve également le projet de les réduire par trois fois cette année.

La Banque centrale européenne (BCE) a également tranché en faveur d’un statu quo début mars, sa présidente Christine Lagarde soulevant le risque d’un assouplissement monétaire qui interviendrait «trop tard».

Mardi, la Banque du Japon (BoJ) a quant-à-elle remonté ses taux pour la première fois depuis 2007, mettant fin à sa politique de taux d’intérêts négatifs.

La décision de la Banque nationale suisse (BNS) fait de son côté l’objet des spéculations des analystes, partagés entre ceux qui pensent qu’elle va procéder à un assouplissement monétaire dès jeudi, et ceux qui misent sur le mois de juin.

A l’inverse, peu de suspense en Norvège où les économistes s’attendent unanimement à ce que la banque centrale laisse son taux directeur inchangé jeudi.

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