En retrait sur neuf mois, Roche promet un retour à la normale

AWP

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Le cœur de métier dans la pharma a légèrement cru de 1% à 33,62 milliards. Les dispositifs de diagnostics ont vu leurs recettes se tarir d’un quart à 10,43 milliards.

Le colosse des médicaments et du diagnostic Roche - désormais privé de recettes liées au coronavirus - exclut d’afficher une quelconque croissance sur l’ensemble de 2023, y compris hors effets de change. L’exercice en cours doit toutefois constituer une première base de comparaison normalisée et la direction laisse augurer un regain de dynamique dès le deuxième trimestre 2024.

La multinationale rhénane a généré sur les neuf premiers mois de l’année un chiffre d’affaires de 44,05 milliards de francs, en recul de 6% en comparaison annuelle mais en hausse de 1% à taux de changes constants.

Le cœur de métier dans la pharma a légèrement cru de 1% à 33,62 milliards. Les dispositifs de diagnostics - qui avaient pendant la pandémie connu un formidable essor - ont vu leurs recettes se tarir d’un quart à 10,43 milliards, selon les chiffres publiés jeudi.

Sans surprise

La performance s’inscrit dans le bas des projections brossées par les analystes consultés par AWP, qui articulaient en moyenne des recettes de 44,25 milliards de francs. La principale unité Pharma devait afficher des recettes de 33,60 milliards, quand la contribution de Diagnostics devait s’établir à 10,53 milliards.

La direction table toujours sur un tassement de 1 à 5% des revenus comme du bénéfice par titre ajusté hors effets de change. Les revenus de la franchise Covid-19 doivent s’évaporer d’environ 4,5 milliards de francs, contre environ 5 milliards au dernier pointage.

Le biais Covid devrait devenir négligeable dès le début de l’année prochaine. En excluant de l’équation cette franchise particulière, Roche se calcule une croissance de 9% sur les neuf premiers mois de l’année au niveau du groupe comme de l’unité Pharma et de 7% pour l’unité Diagnostics.

Accalmie sur le front des biosimilaires

Le manque à gagner attribuable aux versions biosimilaires de l’Avastin, de l’Herceptin et du Mabthera/Rituxan est désormais devisé à 1,1 milliard, contre 1,6 milliard à mi-parcours.

«L’érosion des revenus induite par les versions de substitution de ces trois produits a ralenti ces derniers temps», a expliqué en téléconférence de presse le directeur général (CEO) Thomas Schinecker.

La contre-offensive est toutefois déjà lancée. Le quintet de nouveaux moteurs de ventes composé du Vabysmo en ophtalmologie, de l’Ocrevus contre la sclérose en plaques, de l’Hemlibra contre l’hémophile, du Polivy contre le cancer du sang et de l’Evrysdi contre l’amyotrophie spinale, a généré à lui seul 11,2 milliards, en hausse de 3,3 milliards sur un an.

Si les analystes accueillent une performance peu ou prou conforme à leurs expectatives, les investisseurs sanctionnaient l’absence d’améliorations dans la feuille de route à brève échéance. A 10h46, le bon de jouissance Roche dévissait de 4,6% à 238,05 francs, lanterne rouge d’un SMI en retrait de 1,45%.

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