Banque mondiale: David Malpass voit des «convergences» sur la dette et les réformes

AWP

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«Il y a une convergence sur la manière de renforcer la capacité financière. Cela devrait permettre de disposer de 50 milliards de dollars supplémentaires sur les dix prochaines années», explique le président.

Le président de la Banque mondiale (BM) David Malpass s’est montré jeudi satisfait des «convergences» entre les principaux membres sur des sujets essentiels comme les capacités d’interventions des institutions financières internationales (IFI) ou la restructuration de la dette des pays en développement.

«Il y a une convergence sur la manière de renforcer la capacité financière. Cela devrait permettre de disposer de 50 milliards de dollars supplémentaires sur les dix prochaines années», a insisté le président de la BM à l’occasion de la conférence de presse d’ouverture des réunions de printemps de la Banque et du Fonds monétaire international (FMI), qui débutent officiellement jeudi.

Dans les faits, les échanges ont commencé depuis le début de la semaine, avec notamment une table ronde dédiée à la restructuration de la dette des pays les plus endettés à laquelle ont participé, en plus du FMI et de la BM, les principaux pays créanciers, dont la Chine, ainsi que des représentants des créanciers privés et la Zambie, l’un des pays concernés par les discussions en la matière, depuis plus de deux ans.

«Nous espérons arriver à un mémorandum sur le sujet rapidement», a souligné M. Malpass, «c’était l’objectif de ce processus et nous espérons y parvenir cette semaine ou la prochaine».

Des rapports de presse soulignaient que la Chine attendait un effort supplémentaire de la part des IFI dans la répartition de l’allègement de la dette des pays les plus endettés avant d’accepter les conditions de restructuration, une demande sur laquelle la deuxième économie mondiale aurait reculé ces derniers jours.

«Je pense que la Chine s’est montrée plus réceptive concernant ce qui pouvait être discuté», a estimé David Malpass, «si nous parvenons à accélérer le rythme des discussions, certains des problèmes seront moins lourds pour les pays concernés».

Reste que les négociations sont complexes car il s’agit «au final de changer les conditions du contrat de dette, en modifiant le taux ou en étendant la maturité ou le montant à rembourser, afin de rendre la dette du pays plus soutenable», un processus long, a rappelé le président de la BM.

Alors qu’il doit quitter la tête de la BM d’ici la fin juin, M. Malpass a reconnu «chercher de nouvelles opportunités». «Je regarde de manière très active. J’ai intégré l’administration américaine en 1984 et ai toujours été impliqué dans les IFI», a-t-il déclaré.

Son successeur, qui devrait être le candidat des États-Unis Ajay Banga, seul candidat en lice, sera connu normalement début mai, la passation intervenant dans les jours suivants.

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