Réforme de la Banque mondiale: Janet Yellen salue les avancées, appelle à maintenir la dynamique

AWP

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Réunis à Washington, les pays membres de l’institution doivent adopter dans la journée de mercredi de premières mesures concrètes.

La Banque mondiale doit poser mercredi la première pierre d’une réforme qui vise à lui permettre de mieux répondre aux besoins de financement des pays pauvres et en développement, mais aussi de mieux se préparer au changement climatique ou encore aux pandémies.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a salué «des réalisations très significatives» mardi matin et appelé à garder la dynamique au cours de l’année, avec «des réformes supplémentaires».

Sous sa houlette, douze ministres des Finances se sont réunis mardi à Washington autour du président sortant de la Banque mondiale David Malpass.

Les décisions seront adoptées dans l’après-midi, lors du comité de développement de la Banque mondiale et du FMI, qui regroupe 25 ministres des Finances. Les annonces devraient avoir lieu en fin de journée.

«Il y a là une opportunité historique d’apporter avec cette réforme des banques multilatérales de développement, les moyens financiers nécessaires aux pays en développement qui sont les premiers à souffrir de la crise économique et de l’inflation», a souligné, à la sortie de la réunion, le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire fait état de la «nécessité de réduire l’écart croissant entre pays développés et pays en développement», estimant que «la situation est maintenant devenue vraiment critique».

Un axe important de ces évolutions réside dans la mobilisation plus large de fonds privés.

Accroître la capacité de financement

La réforme de cette vénérable institution, issue de la conférence de Bretton Woods de juillet 1944, mais aussi, plus largement, des banques de développement, avait été lancée en octobre sous l’impulsion de certains pays membres, notamment des États-Unis.

Elle est engagée alors que l’institution doit changer de président avant l’été, David Malpass ayant démissionné. Un seul candidat est en lice pour lui succéder: Ajay Banga, le candidat américain, d’origine indienne, qui est selon Mme Yellen, «le bon dirigeant pour (...) accélérer notre travail afin de faire évoluer cette institution».

Ces évolutions doivent permettre à la Banque mondiale de disposer de moyens financiers supplémentaires pour aider les pays pauvres et en développement.

«Nous prenons des mesures pour accroître la capacité de financement de la Banque. (...) Les actionnaires ont accepté d’entreprendre des réformes qui pourraient ajouter jusqu’à 50 milliards de dollars de financement au cours des dix prochaines années», a ainsi commenté Janet Yellen, mercredi matin lors de la table ronde.

Elle a salué les mesures prises depuis octobre, indiquant notamment que «la mission de la Banque [mondiale] soulignait désormais l’importance de l’inclusion, de la durabilité et de la résilience aux chocs mondiaux dans la réalisation de ses objectifs».

«Nous avons une Banque qui s’efforce de mettre fin à l’extrême pauvreté, de stimuler la prospérité partagée et de renforcer la résilience», a-t-elle souligné.

Autre changement: l’intégration «systématique», dans les diagnostics réalisés par l’institution, des difficultés régionales et mondiales, et pas uniquement liées au pays lui-même, a ajouté la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden.

Des mesures supplémentaires devraient être prises lors de la conférence internationale sur l’aide financière aux pays du Sud, qui se tiendra les 22 et 23 juin à paris.

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