Tokyo finit en baisse face aux tensions entre Pakistan et Inde

AWP

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Le Nikkei a cédé 0,37% (-78,84 points) à 21.449,39 points, et l’indice élargi Topix a reculé de 0,23% (-3,67 points) à 1.617,20 points.

La Bourse de Tokyo, qui avait démarré en hausse mardi, a changé de direction et clôturé en repli alors que le yen, valeur refuge, s’est renforcé en cours de séance devant l’escalade des tensions entre le Pakistan et l’Inde, qui a mené une frappe aérienne.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,37% (-78,84 points) à 21.449,39 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,23% (-3,67 points) à 1.617,20 points.

Du côté des changes, le dollar valait 110,80 yens au moment de la fermeture de la place tokyoïte, contre 111,03 yens en début de matinée (et 110,58 yens lundi). L’euro a suivi la même trajectoire, fléchissant à 125,82 yens, contre 126,16 yens quelques heures plus tôt (et 125,48 yens la veille).

Le regain du yen incite à vendre des titres d’entreprises exportatrices japonaises.

La séance avait bien débuté, portée par l’espoir d’une résolution prochaine du différend commercial entre la Chine et les Etats-Unis. Le président américain Donald Trump a affirmé lundi qu’il rencontrerait bientôt le président chinois Xi Jinping «pour signer» un accord.

Mais outre l’effet de prises de bénéfices après l’optimisme de ces derniers temps, «les indices ont reflué à la nouvelle de raids aériens indiens du côté pakistanais de la ligne de cessez-le-feu au Cachemire», a commenté Okasan Online Securities dans une note.

L’Inde a annoncé mardi avoir mené au petit matin en territoire contrôlé par le Pakistan une «frappe préventive» contre le principal camp d’entraînement du groupe islamiste responsable d’un attentat suicide au Cachemire indien, qui avait coûté la vie à plus de 40 de ses paramilitaires le 14 février.

Une certaine prudence prévalait par ailleurs en amont d’une audition du président de la Fed Jerome Powell, prévue mardi et mercredi devant des commissions du Sénat et de la Chambre.

MHI relève ses prévisions

Sur le front des valeurs, le conglomérat Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a évolué à rebours du marché (+0,34% à 4.417 yens). Il a annoncé relever sa projection financière annuelle grâce aux produits de la vente d’un terrain à Yokohama (banlieue de Tokyo): il vise désormais un bénéfice net de 100 milliards de yens (près de 800 millions d’euros) sur l’exercice 2018/19 (clos fin mars), contre 80 milliards escomptés auparavant.

Parmi les autres hausses modestes du jour, ont figuré le géant des télécommunications et services en ligne SoftBank Group (+0,48% à 10.325 yens), le pionnier du jeu vidéo Nintendo (+0,49% à 30.470 yens) ou encore les groupes automobiles Toyota (+0,31% à 6.795 yens), Honda (+0,09% à 3.154 yens) et Nissan (+0,54% à 958 yens).

En revanche, le secteur de la distribution a fléchi: Fast Retailing (Uniqlo) a décliné de 1,08% à 50.890 yens, et Seven & I Holdings, qui chapeaute les supérettes Seven Eleven, a perdu 1,24% à 4.900 yens.

Le fleuron de l’électronique Sony a aussi été délaissé (-0,85% à 5.331 yens), tout comme Panasonic (-1,56% à 1.037 yens).

Les compagnies pétrolières ont quant à elles fait les frais d’un tweet de Donald Trump se plaignant de cours trop élevés et demandant à l’Opep de limiter ses baisses de production: Inpex a lâché 3,83% à 1.090,5 yens, et JXTG 1,24% à 529,5 yens.

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