La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en repli, mettant fin à quatre séances positives d’affilée après des indicateurs américains et européens décevants et dans un contexte de fébrilité vis-à-vis des négociations commerciales entre Washington et Pékin.

A l’issue des échanges vendredi, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,18% (-38,72 points) à 21.425,51 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,25% (-3,98 points) à 1.609,52 points.

Sur le volet des devises, la tendance était plutôt stable: le dollar valait 110,77 yens, contre 110,72 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, et l’euro s’affichait à 125,58 yens, contre 125,46 yens.

Sur l’ensemble de la semaine, le Nikkei a pris 2,51% et le Topix 2,04%.

Ces derniers jours, les investisseurs ont accueilli avec soulagement l’apaisement des tensions entre les deux premières puissances économiques mondiales. Mais une certaine nervosité a repris le dessus vendredi, alors que ministres américains et chinois sont engagés dans d’ultimes discussions pour tenter d’aboutir à un accord.

«Il y a la volonté d’attendre les développements des négociations. Il est difficile dans ces conditions de prendre des décisions», a commenté dans une note Yoshihiro Ito, analyste d’Okasan Online Securities.

Les actionnaires japonais ont en outre été refroidis par le recul de Wall Street et des Bourses européennes jeudi, dans la foulée de la publication de statistiques mitigées.

«Les marchés se demandent jusqu’où l’économie mondiale va se dégrader», a souligné pour l’agence Bloomberg Seiichi Miura, chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities. «S’ils pensent que la détérioration va se poursuivre en mars et au-delà, les actions, en particulier aux Etats-Unis, vont se retrouver sous pression».

En revanche, les chiffres de l’inflation au Japon n’ont pas eu d’impact. Elle a connu une très légère accélération en janvier, mais reste loin de la cible visée conjointement par la Banque du Japon (BoJ) et le gouvernement depuis début 2013, à savoir 2% (hors produits frais).

Sur le front des valeurs, le tableau a été contrasté dans le secteur technologique: Sony a fléchi de 0,50% à 5.313 yens, SoftBank Group de 0,43% à 10.275 yens, mais Nintendo a avancé de 0,41% à 30.030 yens.

Le groupe d’habillement Fast Retailing (Uniqlo) a lui fait du surplace (+0,03% à 51.110 yens).

Dans l’automobile, Toyota a perdu 0,16% à 6.720 yens, et Nissan 0,10% à 947,6 yens. Le partenaire du constructeur français Renault, ébranlé par l’affaire Ghosn, a subi jeudi un abaissement d’un cran de sa note d’endettement à long terme par l’agence S&P Global Ratings.

A l’inverse, Honda, qui a fait les titres cette semaine en annonçant la fermeture en 2021 de son usine britannique, a augmenté de 0,70% à 3.125 yens.

A noter enfin, le bond de l’action Mercari (+7,41% à 3.145 yens). Cette plateforme de vente de produits d’occasion de particulier à particulier, sorte de «Bon Coin» japonais, a bénéficié d’un commentaire favorable d’une maison de courtage sur son service de paiement.